Micro Pratique

Nuki Smart Lock 2.0

Nuki avait déjà séduit nos testeurs avec sa première serrure connectée, et la version 2.0 arrive avec encore plus de nouveautés, mais aussi plus de fiabilité. De quoi nous donner envie de soulager nos poches des encombrant­s trousseaux de clés.

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La serrure numérique connectée et intelligen­te

L’Autriche, c’est le pays de KTM, les motos de couleur orange « ready to race » ou des culottes de peau, et nous n’imaginions pas y trouver des amoureux des nouvelles technologi­es ayant envie de révolution­ner nos façons de vivre. Pourtant, c’est le style des ingénieurs de Nuki. Après la première génération de leur serrure connectée, en voici la première évolution. On retrouve bien le Smart Lock, le boîtier « sur-serrure » qui vient connecter cette dernière. Associé à un Bridge, sorte de point d’accès Wi-Fi exclusivem­ent compatible avec les produits Nuki, ce pack de démarrage permet de disposer d’une serrure connectée… joignable de partout dans le monde.

Un montage aisé

Pas de changement dans le montage, le Smart Lock doit toujours couvrir votre serrure, la clé et son canon. Cela implique de disposer d’une serrure « débrayable » aussi dite « de sécurité ». Ce type de serrure permet de conserver une clé à l’intérieur et de pouvoir tout de même ouvrir de l’extérieur. Si votre serrure n’est pas compatible, il faudra changer le canon pour adopter Nuki. La marque fait bien les choses et, sur le site du support, on trouve toutes les installati­ons possibles du Smart Lock ( https://nuki.io/ fr/ aide/ smart- lock- fr/ montage- a- la- porte/ exigences-installati­on). L’installati­on se passe en plusieurs temps, notamment si, comme ici, vous disposez de toutes les options : une serrure, un Bridge, un clavier externe, la télécomman­de porteclés Bluetooth. Dans tous les cas, il vous faudra l’applicatio­n sur votre smartphone. La principale action physique c’est le montage de la « sur-serrure ». On insère la clé dans le canon, on place une platine sur la porte et le bloc vient couvrir l’ensemble et s’y solidarise­r. Le tout est animé par un moteur électrique qui fait tourner la clé et ouvre ou ferme la serrure. Reste à télécharge­r l’appli sur votre smartphone puis, si comme nous, vous avez adopté un Bridge, à connecter ce dernier en suivant la notice intégrée à l’applicatio­n. Une fois le Smart Lock posé, l’applicatio­n initialisé­e, il suffit de s’approprier les réglages pour ouvrir et fermer sa porte depuis son téléphone. Petit regret, la boîte ne contient pas de notice des fonctions avancées et l’applicatio­n n’est pas très explicite. Par exemple : la gestion du Smart Lock présente plusieurs écrans sur notre smartphone et chaque l i gne propose un second écran impliquant lui aussi diverses informatio­ns ou actions. Comme souvent aujourd’hui, les périphériq­ues et logiciels ne bénéficien­t au mieux que d’une notice en PDF à trouver soi- même sur le site du constructe­ur. Pourtant, un minimum serait agréable pour l’utilisateu­r, surtout avec des produits dont le tarif dépasse les 200 € et dont le principal intérêt est de sécuriser votre domicile/ bureau/local commercial. Depuis notre précédent test ( Micro Pratique n° 258), l’applicatio­n a été grandement revue, et le manque de notice est encore plus flagrant tellement on dispose de réglages ultra- complets ! C’est ici que l’on trouve la « nouveauté » en devenir du Smart Lock : le capteur de porte. Il s’agit d’un aimant qui se place sur le montant de porte et permet au Smart Lock de connaître l a position de l a porte. En effet, par l e passé, que la porte soit ouverte ou fermée, la serrure pouvait être activée laissant croire à l’utilisateu­r qu’elle était fermée. Si la porte reste ouverte et que la serrure se ferme, si cette dernière est à un seul point, l’applicatio­n peut vous indiquer que la porte est finalement fermée, mais aussi ouverte. Dans le cas d’une serrure trois-points, c’est-à-dire un loquet horizontal et deux verticaux reliés au même « canon », la serrure se mettrait en erreur, car les loquets verticaux ne pourraient se déployer et devraient empêcher le

fonctionne­ment du Smart Lock. Aujourd’hui, avec ce système, la serrure signale que la porte n’est pas fermée et sait à quel moment déclencher la fermeture pour être efficace. Seul écueil à notre sens de ce système en phase de développem­ent : sa mise en place. En effet, le placement de l’aimant est primordial, mais au final très approximat­if puisque rien ne vient cadrer ledit placement. C’est par tâtonnemen­t qu’il faut procéder, mais une fois l’ensemble actif, cela fonctionne parfaiteme­nt et permet d’éviter les fermetures intempesti­ves. Notez que la serrure Smart Lock permet aussi d’ouvrir les portes qui fonctionne­nt comme un bouton de porte. C’est- à- dire qui, une fois déverrouil­lées, demandent en plus que l’on tire sur la gâche ou tourne le bouton pour ouvrir totalement la porte. C’est le cas des portes qui ne disposent pas de poignée.

Pour les invités

La gestion des utilisateu­rs autorisés est plutôt efficace : l’applicatio­n envoie une invitation avec un code d’activation. Le destinatai­re installe l’appli sur son smartphone, entre le code pour activer son compte et bénéficie d’une mini- démonstrat­ion pour utiliser le produit. Point fort de l’applicatio­n Nuki, c’est la possibilit­é de donner des droits complets ou incomplets sur les réglages, mais aussi des droits limités dans le temps. On peut ainsi donner un accès permanent tel jour, tel jour entre telle et telle heure, ou simplement pendant X jours. Pratique quand quelqu’un doit accéder à un local seulement à certaines heures, ou pour tous ceux qui se lancent dans la location de leur domicile et ne veulent pas laisser les clés, l’appli suffit. Dans la même veine, les deux options proposées par Nuki et testées cette année : le porte-clés Bluetooth et le clavier à code. Le porte-clés est la réponse la plus simple pour l’utilisatio­n d’un système Nuki avec un pré-ado. Pas de smartphone, juste une sorte de télécomman­de avec un bouton double sens. Appuyez une première fois, il ouvre ou ferme la porte, une seconde et il réalise l’opération inverse. Simple, efficace et surtout indispensa­ble pour qui n’a pas de téléphone. Le clavier, à poser sur le montant de la porte, pourra être une solution pour une pièce fermée à partager. Local à vélos, local de stockage dans un bureau, il simplifie l’accès pour un lieu qui n’est pas « privé » puisque tout le monde aura le même code. Heureuseme­nt, le système d’ouverture par tranche horaire permet d’en restreindr­e l’accès.

Plus de clé !!!

À l’usage, on tombe vite « amoureux » de deux des fonctions : l’auto Unlock et le

Lock’n Go. La première vous propose d’ouvrir ou de fermer la porte quand vous vous éloignez de 100 m de la serrure ( smartphone en poche) et la seconde permet à la serrure de fermer derrière vous. L’une comme l’autre épatent la galerie, mais surtout permettent d’ouvrir la porte en utilisant simplement la clenche quand on a les bras chargés, ou de fermer la porte en bas de l’immeuble quand on se demande si la porte est bien verrouillé­e. Ici : un coup d’oeil au smartphone et l’on est rassuré ou l’on se rassure en fermant la porte. Reste que lors de notre test de la version 2.0, nous avions eu quelques déboires avec cette fonction, notamment sur l’ouverture automatiqu­e. Il aura fallu une mise à jour du firmware pour un retour à la normale. Attention toutefois : hors de la bulle Bluetooth, il faudra avoir investi dans le Bridge qui prend le relais en connectant le Smart Lock à Internet via votre réseau Wi-Fi. Une fonction qui permet aussi d’ouvrir à distance à celui qui a oublié sa clé et doit rentrer, ou pour une i nterventio­n ponctuelle de quelqu’un ne disposant pas de clé, ni d’autorisati­on sur son smartphone. Mais cela permet aussi d’interroger la serrure sur son état en étant hors de la bulle Bluetooth, ce qui permet de se rassurer quand on est du genre à avoir des tocs et à revenir plusieurs fois vérifier que la porte est bien verrouillé­e.

Pour quel usage ?

Au final, l’ensemble est efficace, mais adopter ce type de produit pour son habitation est un grand cap à franchir. Bien sûr, la serrure fonctionne en cas de coupure de courant ou de liaison Internet grâce notamment à ses piles et au Bluetooth, mais cela reste un produit technologi­que. On peut voir en lui de nombreux usages, pour une porte de cave commune, de local vélos, mais aussi pour des bureaux ou des locaux à usages collectifs. L’ensemble lors de notre test de longue durée a rempli son office et nous a permis de partager les accès de la rédaction avec nos collaborat­eurs, mais aussi les services techniques ou un stagiaire. Le concept de Nuki continue de nous séduire, mais il faut être certain de son usage et de son installati­on avant de se laisser séduire.

 ??  ?? Une fois placé sur la clé et la serrure, le Smart Lock s’intègre plus ou moins bien suivant votre installati­on.
Une fois placé sur la clé et la serrure, le Smart Lock s’intègre plus ou moins bien suivant votre installati­on.
 ??  ??   La gamme de Nukki comprend le porte-clés, le Bridge, la sur-serrure Smart Lock et le clavier.
La gamme de Nukki comprend le porte-clés, le Bridge, la sur-serrure Smart Lock et le clavier.
 ??  ?? L’interface de base donne l’état de la serrure et son contrôle pour l’ouverture ou la fermeture de la porte.
L’interface de base donne l’état de la serrure et son contrôle pour l’ouverture ou la fermeture de la porte.
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L’appli est tellement complète qu’on peut facilement s’y perdre une fois l’assistant d’installati­on fermé.

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