Toutes vos données dans les nuages
Le cloud est à la base des offres de Microsoft et de Google. Et tout cloud qui se respecte commence par un espace de stockage en ligne qui servira de pierre angulaire aux services associés.
• Les services cloud
La porte d’entrée est facile puisque chez les deux il suffit d’avoir un compte (gratuit) chez Google ou Microsoft. Pour Google un compte Gmail suffit et vous donne d’emblée droit à 15 Go de stockage gratuit. Pour Microsoft c’est pareil. On va sur onedrive.com et on crée un compte mail gratuit, qui ouvre l’accès au cloud Microsoft et à 5 Go de stockage gratuits. Notez au passage que le hardware pousse aussi à l’adoption de ces clouds puisque si vous achetez un Chromebook ou un smartphone sous Android, vous devrez avoir un compte Google, et que si vous avez un PC avec Windows 10, vous avez de facto un accès à OneDrive qui est intégré dans l’OS; s’il est techniquement possible de configurer un compte Windows 10 en local, Microsoft fait tout pour vous pousser lourdement vers la création ou l’association d’un compte maison à l’installation… Assez rapidement, on se sentira à l’étroit dans ces offres gratuites initiales qui servent à tout regrouper: mails, photos, sauvegardes, etc. depuis un ordinateur et un smartphone.
Tarifs et capacités
La première alternative est donc de passer sur des offres payantes pour disposer de plus de stockage en ligne. L’achat est assez simple et se fait en général via l’interface d’administration de son espace cloud. Si vous êtes sur OneDrive vous pourrez passer de 5 Go gratuits à 100 Go pour 2 € par mois. Au-delà de 100 Go il faudra passer sur une offre Office 365 qui
débloque 1 To par utilisateur. On peut ainsi profiter d’un maximum de 6 To pour une offre Famille autorisant jusqu’à six utilisateurs sur le même compte, pour 99 € par an. Moins intéressante a priori, l’offre Office 365 pour un utilisateur fait passer le To et la suite Office à 69 € par an. Google a une approche plus simple et regroupe désormais ses offres cloud sous Google One. La première formule payante débute à 2,99 € par mois pour 200 Go, passe à 9,99 € pour 2 To, puis 99,99 € pour 10 To, 199,99 € pour 20 To et 299,99 € pour 30 To. Pour le particulier, les applications bureautiques sont gratuites pour tous et intégrées par défaut, y compris dans l’offre gratuite.
Partage, versions, synchronisation
Les clouds sont bien plus que de simples stockages en ligne. Les fichiers qui y sont hébergés peuvent être partagés, synchronisés. Et les bons services conservent un historique des fichiers sur quelques jours, de sorte qu’une modification apportée à l’un d’eux peut être annulée dans l’intervalle. Google et Microsoft ont une approche très similaire. Google permet le partage de fichiers et de dossiers avec des contacts Gmail (en entrant leur adresse) ou par simple partage de lien. Le partage est fait avec accord de modification ou en mode spectateur. Si vous décidez de partager un fichier en mode public (sans restrictions d’accès), ce dernier sera indexé dans le moteur de recherche Google. OneDrive conserve jusqu’à 100 versions du fichier sur 30 jours (on peut choisir une conservation perpétuelle dans les options). On peut partager jusqu’à 400 000 fichiers et dossiers. Microsoft a une approche similaire et permet de partager un fichier ou un dossier en générant des liens que l’on enverra, ou via un système d’invitation envoyée par email. Le partage peut permettre la simple consultation ou la modification des fichiers. Classique.
Mais contrairement à Google, Microsoft réserve nombre de fonctions aux versions Office 365 de son offre. Par exemple, il est possible de donner une date d’expiration aux liens de partage. Une fonction très pratique, mais pas disponible dans la version gratuite. Idem pour la protection des partages par mot de passe. Et les utilisateurs de comptes entreprise ou scolaires disposeront d’options supplémentaires relatives aux destinataires des partages et au niveau de modification qui leur est accordé.
Le coffre-fort numérique, gros atout de OneDrive
De plus, OneDrive propose en standard un coffre-fort numérique permettant de protéger ses documents les plus sensibles. Placés
dans ce dossier, ils sont protégés par un second verrou : pour les ouvrir, il faudra confirmer votre identité au moyen d’une empreinte digitale, d’une reconnaissance faciale, d’un code personnel prédéfini ou encore d’un code de validation envoyé par mail ou SMS.
Des limitations pas toujours très claires
Pratiques, vite indispensables, les clouds souffrent toutefois de quelques limites parfois agaçantes. C’est surtout vrai chez Microsoft, qui veut vraiment que vous passiez à Office 365 et utilise comme incitation une série de limitations plus ou moins explicites. La plus surprenante étant celle des limites de partage. Le support de Microsoft la mentionne bien, mais ne la quantifie pas clairement. Cette limite est relative au trafic généré par le partage. On l’estime à 20 Go par jour. Ce qui signifie que si vous partagez un fichier de 2 Go, la onzième personne qui se connecte n’y aura pas accès et devra attendre le lendemain pour le télécharger. Plus surprenant, la même limite est référencée pour l’offre payante à 100 Go. Et cette limite existe encore sur les offres Office 365 avec 1 To de stockage. Elle est indiquée comme “10 fois supérieure”... ce qui la mettrait à 200 Go par jour. Si vous travaillez dans la vidéo par exemple, faites bien attention à cette limite quotidienne !