Un gamepad novateur Turtle Beach•Stealth Ultra
Turtle Beach dédie la Stealth Ultra sans fil aux joueurs PC et Xbox via un dongle USB, et la dote du Bluetooth pour jouer avec un smartphone ou une smartTV. L’ensemble se veut haut de gamme dans sa présentation et ses fonctions.
Le Steathl Ultra reprend les forces du Recon Controller de la marque dans ses grandes lignes. Sauf que cette version haut de gamme sans fil remplace les boutons de contrôle des fonctions par un écran couleur. De par cette configuration, les boutons de sélection et de capture d’écran se déplacent sur la surface de la manette et un bouton (+) commandant l’activation de l’écran s’invite en bas au centre, entre croix directionnelle et joystick droit. En face arrière, quatre boutons sont accessibles sous le majeur et l’annulaire. Pour le reste, on retrouve la construction et la finition classiques de la marque avec du grip intégré à la coque plastique. Peut-être moins « sophistiqué » qu’un revêtement « soft » mais qui résistera à l’usure bien plus longtemps que ce dernier.
Installation
Dans la boîte, on trouve une housse rigide, un câble USB C vers A, et un dongle USB A. Nous y reviendrons, mais ce dernier peut se connecter sur la base pour économiser un port sur le PC. Avant tout, il faut charger le pad et installer le logiciel Turtle Beach Control Center 2 pour pouvoir régler et personnaliser le gamepad. L’écran du pad permet d’entrer dans les fonctions et de gérer certains paramètres, mais le pilote apporte plus de réglages. L’activation du Pad se fait via le bouton Xbox, le bouton (+) permettant d’activer l’écran et d’utiliser les touches Y X B A pour naviguer dans les fonctions. Notez que pour activer les profils audio, il faut qu’un casque soit connecté à la manette.
Le dongle RF livré d’office et indispensable à l’usage (même si le pad est aussi Bluetooth) pour bénéficier de toutes les fonctions. Il garantit notamment une liaison ultrarapide entre PC/console et le pad, tout en limitant les interférences.
Personnalisation
Avec ce modèle affiché à un prix très haut de gamme, on s’attend à pouvoir aller loin dans la personnalisation. Ce n’est pas vraiment le cas, tout du moins physiquement. Ainsi pas de possibilité de faire varier le poids ou l’équilibre du pad en ajoutant ou retirant des masselottes dans les poignées. Ici, le Stealth Ultra ne propose aucune solution pour son poids, tout au plus propose-t-il des enveloppes en silicone optionnelles pour les « pads ». Pas, un peu ou beaucoup de grip, voilà les solutions disponibles via des boutons interchangeables. Dans les mêmes gammes de prix, la concurrence propose, elle, de changer complètement le diamètre de l’axe des pads pour en réduire le débattement. Chez Turtle Beach, c’est exclusivement via le pilote et les profils que l’on peut réduire la sensibilité et donc la courbe de réponse des pads, ou d’ailleurs des gâchettes par exemple. Ces dernières bénéficient d’un plus physique pour les jeux d’action avec un bouton qui en réduit physiquement le débattement et permet d’obtenir le même type de réponse que via un bouton. Résultat, dans un jeu de combat, on gagne en efficacité avec une perte absolue de latence.
Notez que le pilote séduira ceux qui aiment à gérer au mieux les vibrations. Que l’on aime en avoir ou pas, mais aussi que l’on aime à les « sentir » sous l’index ou dans la paume de la main. En effet, dans le pilote, une page complète permet de gérer le niveau de vibrations en usant de réglages individuels pour les quatre moteurs intégrés au gamepad. Deux viennent se placer en haut de la manette au niveau des gâchettes et les deux autres au plus bas dans les poignées. On peut jouer sur l’ensemble ou individualiser les réponses. En
revanche, dans les profils, il n’est pas possible d’attribuer des effets de façons différenciées sur les vibrations. Mais on pourra choisir la façon dont le pad vous fait « sentir » l’action, ou supprimer les vibrations pour plus de précision. Vous l’aurez compris, la personnalisation physique n’est pas le point fort de ce gamepad.
Des astuces
Turtle Beach ne fait pas les choses à moitié avec ce produit. Nous l’avons dit, la housse permet de ranger la manette, le socle de charge, le dongle USB et le câble. La petite surprise, c’est qu’en associant tous ces composants, on peut même protéger et utiliser sa manette. La housse comporte une ouverture permettant de passer le câble USB A, vers C. On peut alors connecter ce dernier au PC puis dans la housse rigide au socle de charge. Un socle qui en plus dispose d’un port USB A pour connecter directement le dongle. Ainsi, on utilise un seul port du PC, on peut glisser la manette dans la housse pour la protéger de la poussière et en même temps la charger. C’est simple mais tellement astucieux.
Pad en main
Pour profiter pleinement du Stealth Ultra, pas d’autre choix que de passer un peu de temps, voire beaucoup dans le logiciel du constructeur, pour les mises à jour, mais surtout pour travailler sur la personnalisation et les profils. Il faudra en passer par là pour éviter certaines mauvaises expériences. En effet, lors de notre test sur Forza Motosport, les réglages du jeu et ceux de notre profil entraient en conflit. Au final, en plaçant les réglages du jeu sur Aucun et en optant pour notre propre profil, nous avons retrouvé une voiture fine et efficace en piste d’un seul coup d’un seul. Même à l’heure du tout numérique ou digital, on aimerait bien une documentation papier pour gérer nos profils, mais aussi utiliser comme il se doit l’écran et ses affichages. Turtle Beach livre bien quelques pages mais pas de quoi exploiter correctement la manette.
On aime que l’écran intégré donne accès aux réglages de la manette. Certes, tout n’est pas présent mais l’activation du rétroéclairage ou les modes son s’avèrent appréciables. En jeu, on apprécie la sensibilité des gâchettes et des pads. En mode combat, en condamnant l’enfoncement des gâchettes, on gagne véritablement en rapidité d’exécution. Même après plusieurs heures, la prise en main est bonne et le grip plastique n’est pas désagréable sous les doigts.
Avec de bons réglages, on apprécie vraiment la précision du Stealth Ultra de Turtle Beach. Côté autonomie, le constructeur annonce 30 heures mais ne s’étend pas sur les modes de jeu à utiliser pour y arriver. Dans notre cas, avec les vibrations à 100 %, un casque audio branché avec le mode Super Human Hearing actif, nous avons perdu 50 % de la batterie en deux fois 2 heures 30 de jeu. Nous ne nous avancerons donc pas sur l’autonomie moyenne du produit. Mais comme il suffit de le reposer sur sa base pour lancer la charge, et que l’on joue rarement plus de 3 à 5 heures en une fois, cela nous semble raisonnable.
Le tarif du Stealth Ultra avoisine les 200 euros. Certes, c’est aujourd’hui le produit le plus technologique du marché sur PC et Xbox en version sans fil et il offre en plus la compatibilité Android en Bluetooth… Mais, à ce tarif et cet usage, il s’agit plus d’un achat réfléchi que passion.