Midi Olympique

LE TON MONTE

BORDEAUX-BÈGLES L’UBB EST EN MANQUE DE CONFIANCE, C’EST CLAIR. LES COUPURES DE NOVEMBRE-DÉCEMBRE ONT BRISÉ LE RYTHME DE SA PROGRESSIO­N.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

C’est ce qui s’appelle se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Les Bordelais vont monter dans le bus pour Montpellie­r avec le poids d’une crise de confiance, rançon d’une série de trois défaites de rang. De plus, l’historique des rencontres n’incite pas à l’optimisme (voir ci-contre le chiffre).Les Bordelais, euphorique­s fin novembre, traversent leur première zone de turbulence. Il faudra donc serrer les dents. Et les récentes blessures des Tauleigne, Poirot et Rey ne faisaient rien pour remonter le moral des troupes.Raphaël Ibanez a donc parlé avec des accents de Winston Churchill de 1940 : « Nous n’avons pas tenu le tableau de marche que nous nous étions fixé pour le mois de décembre ; alors, désormais, nous allons surtout nous attacher au contenu… »

Les propos ne sont pas si difficiles à décrypter, l’UBB fait le dos rond et se travestit jusqu’à nouvel ordre en outsider. Le manageur ne s’en est pas tenu aux généralité­s. : « Contre Pau, nous avions encaissé deux essais de cadets dans la zone arbitre. Mais à Lyon, dès le début du match, nous avons repoussé l’adversaire qui était proche de notre ligne. C’est quand même le signe d’une certaine solidarité. C’est un motif d’espoir. Ce n’est pas suffisant, nous ne sommes pas assez constants sur la durée d’un match. Mais il ne vous a pas échappé que l’équipe qui est en tête du Top 14 est celle qui a la meilleure défense. »

Sur le plan offensif, les deux rencontres ont été clairement mé- diocres, l’UBB ne s’est pas montré capable de faire des différence­s : « Contre Pau,j’ai noté un manque terrible de vitesse dans notre jeu,une apathie et un manque d’ambition flagrant. À Lyon, nous avons respecté la consigne de multiplier les séquences de jeu pour se donner des opportunit­és mais nous n’avons pas su jouer les coups à fond. »

LES SEMAINES SERONT DE PLUS EN PLUS INTENSES

Pour l’ancien talonneur internatio­nal, un diagnostic s’est imposé. Son équipe a été portée par le rythme frénétique de la période d’août à novembre.Les plages de repos collective­s et individuel­les (vacances de certains joueurs) de novembre-décembre l’auraient paradoxale­ment desservie. « Les coupures n’ont pas été bénéfiques. Pour notre groupe, le pire, c’est le « désentraîn­emement ». Nous avons besoin de rester concentrés d’une semaine à l‘autre pour garder notre fil conducteur. J’ai même dû rajouter une session supplément­aire car je me suis rendu compte que nous ne pouvions pas préparer un match en deux jours. Pour retrouver le chemin de la victoire, je ne vois qu’une solution monter d’un cran l’intensité de nos entraîneme­nts. Ça n’a pas été possible cette semaine car notre préparatio­n aura été encore assez courte (il fait allusion à la programmat­ion du match vendredi, N.D.L.R.). Mais je peux vous dire que dans les trois prochaines semaines,nous allons monter d’un cran dans notre préparatio­n au quotidien, vous pouvez compter sur moi.Notre programme de janvier sera copieux mais j’espère bien que nous allons retrouver une vraie cohérence. »

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