FINIR EN BEAUTÉ
L’ÉQUIPE DE FRANCE NE PEUT PLUS PRÉTENDRE À LA VICTOIRE FINALE. LES TRICOLORES ONT POUR OBJECTIF DE TERMINER À LA TROISIÈME PLACE. CELA PASSE PAR UNE VICTOIRE EN ITALIE.
En concédant la défaite (10-13), il y a quinze jours à Dublin face à l’Irlande, l’équipe de France a mis un terme à tout espoir de victoire dans ce tournoi 2017. Le gain du trophée se décidera le 17 mars sur la pelouse de Donnybrook entre l’Irlande et l’Angleterre. L’équipe de Gaëlle Mignot peut en revanche clôturer ce tournoi en montant sur la plus petite marche du podium et cela passe par un double succès dimanche à Parme face à l’Italie et le 18 mars à Brive face au pays de galles. Une formation transalpine que les Françaises avaient copieusement dominée l’an dernier à Bourg-enBresse (39-0). À ce jour, les Italiennes ferment la marche de ce tournoi avec trois défaites en autant de rencontres.
Successivement, elles se sont doublement inclinées à domicile face au pays de galles (208), l’Irlande (27-3) puis ont bien résisté lors de la dernière journée au Stoop de Twickenham face à l’Angleterre (29-15). Annick Hayraud : « Il reste deux rencontres à disputer. Nous voulons les remporter de façon à être dans le trio de tête du tournoi, ce qui sur le court terme est notre principal objectif. Ces deux matchs face aux Italiennes et aux Galloises vont également nous servir à préparer la prochaine Coupe du monde, à soigner le contenu, à améliorer des secteurs de jeu où nous sommes en souffrance. Également, l’équipe doit se racheter de la défaite face à l’Irlande qui dans l’ensemble nous a fait très mal. C’est un match où nous n’avons pas mis les ingrédients nécessaires pour l’emporter. À Parme, nous comptons renouer avec la victoire mais la tâche ne sera pas facile. En Angleterre, les Italiennes ont fait une excellente prestation, elles ont même remporté la deuxième mi-temps. En Italie, le contexte est toujours difficile. Nous allons passer un test intéressant dimanche. »
« JAMAIS DEUX SANS TROIS »
Les Italiennes ont beau fermer la marche au classement, il n’en demeure pas moins qu’elles ont des ambitions légitimes de victoire face à l’équipe de France. « Notre prestation face à l’Angleterre nous a rassurés après nos deux mauvaises prestations face au Pays de galles et l’Irlande, précise l’entraîneur Andrea Di Giandomenico. Au Stoop, j’ai retrouvé une équipe enthousiaste, ambitieuse qui n’a pas baissé les bras. Justement avant d’affronter l’équipe de France, c’est vraiment encourageant. La venue de l’équipe de France en Italie, c’est toujours un moment important pour le rugby italien. Les filles sont conscientes de l’importance de ce match d’autant que dimanche sera mis en jeu, pour la première fois, le trophée Garibaldi. De plus, cette année, nous avons la chance de disputer la Coupe du monde. À ce jour, la sélection n’est pas encore faite. Des joueuses ont une belle carte à jouer sur cette rencontre et sur le dernier match face à l’Ecosse. »
Les Italiennes ont également de la mémoire. Elles n’ont pas oublié qu’en 2013 à Rovato et en 2015 à Badia Polesine, elles s’étaient respectivement imposées (13-12) et (17-12). « Jamais deux sans trois », ajoute le mentor transalpin. Cette escapade à Parme ne sera pas de tout repos pour une équipe de France en quête de rachat.
Les équipières de Gaelle Mignot veulent finir ce tournoi en beauté. Du côté de l’Italie, on veut éviter la cuillère de bois et conforter une invincibilité à domicile face à un adversaire qui dure depuis le tournoi 2013. Ce duel entre Latines promet de belles émotions.