SAVOIR REBONDIR
LA DERNIÈRE DÉFAITE EN IRLANDE A MIS EN LUMIÈRE L’INCAPACITÉ DES BLEUETS À BIEN CONSTRUIRE LEUR MATCH. EN ITALIE, ILS DEVRONT FAIRE PREUVE DE PLUS DE MATURITÉ DANS LEUR GESTION DE LA RENCONTRE.
Autant dire tout de suite que le staff technique tricolore n’a toujours pas digéré la défaite en Irlande. La raison ? L’équipe de France avait largement dominé, notamment dans le second acte, mais n’était pas parvenue à s’imposer face à des Irlandais, certes moins talentueux mais bien plus méthodiques. Alors, même si la cascade de blessures qui touche le groupe des Bleuets est impressionnante depuis le début de la compétition, cette jeune équipe de France se doit d’être moins brouillonne. Un constat fait par l’entraîneur des avants Philippe Boher : « Cette génération doit devenir plus performante dans la gestion des rencontres, et dans ses prises de décision sur le terrain. C’est le niveau international donc tout va plus vite et nous devons mettre un peu d’ordre dans notre jeu. » La séance vidéo au retour de l’Irlande a permis aux coéquipiers du capitaine et deuxième ligne Florian Verhaeghe d’ouvrir les yeux. Malgré leur domination, ils se sont inclinés face à une équipe qui a réussi à marquer sur les très rares occasions qu’elle a eues, profitant parfaitement des petites erreurs françaises.
LES BLEUETS MÉFIANTS
À défaut d’être toujours dans la course au titre, les Bleuets doivent donc se servir des deux derniers matchs du tournoi des 6 Nations, avant la Coupe du monde en Géorgie au mois de juin, pour progresser de manière significative dans la gestion d’une rencontre. Le match en Sardagine face à l’Italie sera déjà un test après deux semaines de travail intensif avec la conviction que rien ne sera simple face aux jeunes transalpins. « L’Italie est une équipe à considérer, poursuit Boher, Elle vient de réaliser deux très bons matchs face au pays de Galles et l’Irlande qui s’est imposée avec un seul point d’écart. Les Italiens s’appuient sur une grosse mêlée, une bonne défense et un bon jeu au pied .» Une équipe pragmatique face à laquelle les jeunes tricolores ne devront pas perdre le fil du match pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis. « Nous avons beaucoup travaillé sur la gestion de nos temps forts, en travaillant notamment sur notre chaîne de communication. C’est un travail que nous avons entrepris avec nos leaders de jeu. » En appelant aussi certains à prendre leurs responsabilités puisque de nombreux cadres de l’équipe ont rejoint l’infirmerie en cours de tournoi. C’est le cas notamment de Selevasio Tolofua, Baptiste Pesenti, Alexandre Nicoué, Gabriel Ngandebe mais aussi Lucas Tauzin. « Mis à part face à l’Angleterre où nous avons pris une claque qui nous a fait du bien, nous avons vu des choses qui ont mieux fonctionné face à l’Ecosse et l’Irlande. Il faut maintenant gagner en régularité et en efficacité », enchaîne l’entraîneur des avants, « Pour cela, notre chaîne de communication est très importante car elle permet de gagner en qualité sur la circulation des joueurs et la vitesse de déplacement est primordiale à ce niveau. » Surtout pour faire déjouer des Italiens qui ont des arguments à faire valoir dans un jeu plus statique.