La zone du « pot au noir »
Tous les marins redoutent cette légendaire zone d’instabilité qui peut faire alterner de terribles vents avec un calme clouant tout navire à voiles. Les Dacquois, lors de leurs deux dernières sorties, ont hérité de ce phénomène de calme plat… « Nous sommes dans le dur, c’est évident ! » lâche Raphaël Saint-André, le skipper de la poupe du navire dacquois. « Il faut se rappeler qu’on s’est sorti d’une période identique de baisse de régime, en novembre dernier. Qu’on le veuille ou non, on est tributaires d’un effectif que nous imaginions insuffisant… Les pépins physiques nous ont contraints à beaucoup utiliser certains joueurs et nous en payons le prix fort, en ce moment. Je reste persuadé qu’en retrouvant de la fraîcheur physique, nous serons capables de relever le défi de la conquête des derniers points », poursuit le technicien landais. En effet, L’US Dax a besoin de deux victoires pour assurer son maintien. « Ce déplacement à Agen va être délicat à gérer. Nous devons faire le meilleur match possible pour retrouver de la confiance collective. » Le coach dacquois parie sur un effet régénérateur de la prochaine pause. Ce groupe dacquois est en souffrance. Les dernières semaines ont égratigné l’espoir d’un maintien précoce. Faute de vent, les forçats vont devoir ressortir les rames. Le collectif aura besoin de chercher en fond de cale, l'instinct de survie qui a caractérisé leurs précédents exercices. L’abord du prochain récif agenais ne constituera pas un enjeu décisif. Il pourrait permettre aux dacquois de se mesurer, sans pression, à une équipe en course pour la qualification. « Même si nous traversons une zone difficile, nous sommes toujours maîtres de notre destin. En positivant, on peut constater qu’on est même avance par rapport à notre précédent itinéraire... »