Midi Olympique

REMONTÉES ACIDES

- Par Philippe ALARY

Pourquoi le cacher ? Alors, oui, une quinte de toux a bel et bien été entendue dans le vestiaire columérin, vendredi dernier, sur le coup de 22 heures. Sans que la météo pour le moins glaciale de ce premier week-end de mars puisse être tenue pour seule responsabl­e desdits râclements de gorge. Certes, des défaites, il y en aura d’autres et d’ailleurs, comme le reconnaît Philippe Filiatre, « les Columérins n’ont jamais bombé le torse » ni imaginé que la victoire pouvait sourire à ses protégés et à ceux de Bernard Goutta comme ça, d’un simple claquement de doigts. Mais le fait est que pour la première fois depuis bien longtemps - pour ne pas dire, une éternité - l’engagement a fait défaut à ceux qui disposaien­t pourtant de toutes les données nécessaire­s pour mener à bien la seconde partie de leur mission. De quoi se demander s’il n’aurait pas mieux valu être mené plutôt que de s’installer, plus ou moins inconsciem­ment, dans un certain confort. Celui, en l’occurrence, inhérent à l’appui du vent. «De plus, nous avons effectué les mauvais choix », poursuit celui qui refuse d’entendre parler de « joker grillé ». Un de ces lieux communs susceptibl­es de ne pas trouver grâce aux yeux de tous les technicien­s : « Parce que nous n’avons pas de joker. Nous comme les autres d’ailleurs.» Pourtant, la justesse quantitati­ve de l’effectif pourrait à elle seule servir de circonstan­ce atténuante. Là encore, le responsabl­e de la ligne de trois-quarts prend à contrepied tout porteur d’idées reçues. Comme si aucun paravent n’était en mesure de servir d’abri dès lors que le sacro-saint caractère fait défaut.

MANQUE DE CONCENTRAT­ION

Autant dire que le souvenir de la défaite de décembre dernier en Charente tombe à point nommé pour piquer un peu au vif encore un groupe « véxé ». « Alors que le gain de ce match nous tendait les bras, nous avons manqué de concentrat­ion en redonnant des ballons qui auraient dû être mieux utilisés. » Voilà, mine de rien, assemblées deux pièces essentiell­es d’un puzzle qui en compte, rappelons-le, trente au total. L’ajustement des vingt-trois premières s’est effectué de façon fort convenable, c’est vrai. D’un autre côté, il serait vraiment dommage de voir un jeu d’aussi bonne qualité sétiolé à sept étapes de l’arrivée. Pragmatiqu­e, Philippe Filiatre, en gise de conclusion, ne tire pas de plan sur la comète. « Ce n’est pas parce que l’on prétend que l’on va réagir que l’on va le faire. » Puisse le collectif, tel un grand garçon pris en faute, prendre bonne note du message judicieusm­eeent distillé…

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