Midi Olympique

SUCCÈS INDISPENSA­BLE

- Par Olivier GAGNEBIEN

Leur feuille de route est transparen­te. Elle n’a d’ailleurs jamais été à géométrie variable. Solides jusquelà à la maison, les Saint-Jeannais aspirent tout bonnement y rester invaincus. Pas question de permettre à SaintRapha­ël-Fréjus ce qu’ils ont refusé à Hyères-Carqueiran­ne ou à Châteauren­ard. Pas question de lâcher ce qu’ils ont en mains et de ne pas boucler dans le carré de tête. « À trois matchs de la fin, le temps est à rester dans les clous, commente leur technicien Yannick Armand, finir troisième voire quatrième, cela permettrai­t de jouer le match retour de barrage à la maison. Ce qui ne s’est encore jamais fait. » À y regarder de plus près, ils auraient même tendance à lorgner aussi sur Châteauren­ard embarqué dans deux derniers rendez-vous difficiles et un fauteuil de dauphin qu’ils n’ont pourtant encore jamais essayé. « C’est vrai que ce ne serait pas mal de croquer un rang supplément­aire, sourit le Saint-Jeannais Frédéric Bret. Mathématiq­uement, ce sera ardu, on ne peut d’ailleurs s’en prendre qu’à nous-mêmes, mais on peut encore boucler derrière Hyères. » « Pour cela, il faudra prendre neuf points sur nos deux matchs à la maison et espérer que Châteauren­ard subisse deux coups d’arrêts, relève Yannick Armand, on n’en est pas encore là. »

PIÈTRE VOYAGEUR

Avant cela, il y a une copie à rendre sur les bords de Lyonne face à Saint-Raphaël-Fréjus. « C’est l’occasion de se remettre la tête à l’endroit, se projette Frédéric Bret, tout le monde a bien conscience qu’à Tricastin, il y avait mieux à ramener que ce bonus défensif. » Bref, pour Saint Raphaël-Fréjus, l’exercice a tout de difficile. Et ce, même si depuis les limogeages de ses technicien­s, Christian Panzavolta puis Raphaël Roggi, il a relevé la tête en claquant deux succès en deux matchs. «Onalâché la bride à l’effectif, on a échangé, repris la méthodolog­ie de Nicolas Durand et redonné du mouvement et de la vitesse à notre jeu, brosse Christian Carillo. Je le répète, on a très certaineme­nt la meilleure équipe depuis quatre saisons, il fallait juste remettre de l’ordre dans la maison. » Pour autant, cela n’a pas fondamenta­lement bousculé la donne. Le temps est toujours à devoir engranger des succès. « Qui aurait misé un euro sur un succès de Montélimar à Voiron, râle gentiment Christian Carillo, battre Bédarrides est un bon résultat, mais au bout, Montélimar est toujours là. » Cela dit, et d’ici à l’officialis­ation de la refonte du championna­t et de l’annulation des descentes, le patron varois croit dur comme fer à un maintien. « À hauteur de 70 %. On a un calendrier favorable », positive Christian Carillo. À voir. D’autant qu’avec deux voyages en trois rencontres et un bonus défensif pour seul trésor de guerre ramené en six matchs, Saint-Raphaël-Fréjus n’a encore jamais démontré qu’il possédait les épaules d’un grand voyageur. Lundi soir, cela était le cadet de ses soucis. Ses pensées étaient tournées vers « Geoffrey Amado, un gamin du club, 20 ans, héliporté à Nice après être tombé dans le coma dimanche soir après un match et avec, aujourd’hui, un pronostic vital engagé. » Et de boucler : «À Saint-Jean, on va faire forfait. On met le club en berne. Comment, après cela, pourrions-nous aller faire un match de rugby ? » À suivre.

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