LE PLEIN DE PROMESSES
La Fédérale 1 ? Très sincèrement, personne n’y pense à cette période de l’année. Une montée renvoie à une réflexion de longue durée qui inclut aussi bien les structures que le partenariat. Si l’opportunité se présente, nous saurons faire le tour de la question. » Il fallait bien la longue expérience, de joueur et de coach de Yann Moison, pour tempérer les ardeurs de ceux qui, à juste titre toutefois, font de Rennes un poids lourd de l’échelon médian lancé à vive allure vers l’antichambre de la cour des grands. Après tout, le grand frère vannetais n’a-t-il pas suivi une trajectoire analogue, avec le résultat que l’on sait. Mais chez les Bretons, on cultive à l’envi les valeurs de pragmatisme et de modestie. Voilà pourquoi celui qui porta naguère les couleurs de Trignac préfère parler au présent de l’indicatif : « Le bon déroulement de la saison en cours est déjà une belle satisfaction. » Il est vrai que l’an passé, les Rennais avaient senti le vent du boulet, un peu comme à la grande époque des corsaires malouins. Soit un repêchage des eaux de la Manche qui a eu pour effet de « booster » un groupe libéré de toute pression. Et comme c’est également le cas des sympathiques Islois, on peut s’attendre à une confrontation de bon niveau entre protagonistes tournés vers le jeu. « Notre horizon s’est dégagé, et la très bonne prestation du week-end dernier face au favori orléanais auquel nous avons tenu tête en deuxième mi-temps est de bon augure. Il nous reste deux réceptions, nous allons tout faire pour finir la saison sur une bonne note », explique Christophe Hivert. L’ancien sociétaire de Périgueux (qui côtoya ainsi un redoutable « buffle » en la personne de Philippe Laval sur les bords de l’Isle) constate avec satisfaction que l’infirmerie est quasiment vide. Important quand on évolue à flux tendus comme c’est souvent le cas d’un promu en apprentissage.
SANS FORTINEAU
Côté rennais, l’effectif a une belle connotation celtique. Certes, Gaëtan Beraud est une pièce rapportée en provenance de Pau mais de Magnan, le Briochin, à « Ben » Cooper, l’Écossais en charge de la conduite des débats - comme John Rutherford ou Peter Townsend naguère - il y a du bon grain à moudre auprès de ceux qui insistent sur la sacro-sainte couleur locale. Et ce n’est pas l’annonce de la réforme du très problématique système dit « des licences blanches » qui va aiguiller les dirigeants rennais dans la mauvaise direction. De là à penser que le vivier est aussi riche que le tailleur des leçons d’anglais de jadis. En attendant, même si Fortineau manque à l’appel, les tombeurs de Gennevilliers (excusez du peu !) vont devoir s’habituer à leur nouveau costume. Un peu comme les féminines dont la remontée au classement n’en finit pas d’impressionner les observateurs du Top 8…