Midi Olympique

«LeProD2 d’ici cinq ans »

UN DES DEUX NOUVEAUX HOMMES FORTS DE NANTES A ACCEPTÉ DE SE LIVRER SUR LES OBJECTIFS DE SON CLUB D’ICI CINQ ANS. VOILÀ QUI PROMET !

- Propos recueillis par David BOURNIQUEL

Vous étiez une des nombreuses chevilles ouvrières du Stade nantais avant d’en prendre la présidence, aux côtés d’Hervé Mora. Pouvez-vous détailler votre parcours ?

En effet, Hervé Mora et moi-même ne sommes pas de nouveaux venus au sein du Stade nantais. Nous sommes tous les deux chefs d’entreprise et sommes entrés au club en tant que partenaire­s, voilà déjà quatre ans. Puis nous avons franchi une marche en devenant membres du Conseil d’administra­tion depuis deux saisons. Lorsque l’ancien président, Olivier Massicot, a laissé entendre qu’il arrivait au bout de son cycle de cinq ans et qu’il allait prendre du recul, c’est tout naturellem­ent qu’Hervé Mora et moi-même avons pensé prendre la relève, à la condition que nous puissions être deux car nos entreprise­s respective­s nous prennent du temps. J’ai 64 ans et Hervé est un jeune homme (43 ans). Nous nous connaisson­s depuis longtemps et sommes complément­aires. C’est un changement de présidence dans la continuité, Olivier Massicot restera près de nous pour nous conseiller. Lui et son équipe ont abattu beaucoup de travail depuis cinq ans.

Quel est votre rapport au rugby ?

Nous sommes croyants mais pas pratiquant­s (rires). Plus sérieuseme­nt, j’ai la passion de ce jeu chevillée au corps depuis toujours. J’ai humblement joué au Puc dans ma jeunesse. Hervé aussi a eu une petite carrière dans ses jeunes années. J’ai des souvenirs fabuleux de matchs du Tournoi des 5 Nations vus à Colombes avec mon père. J’ai toujours beaucoup aimé le rugby, vraiment.

Votre projet pour l’avenir du Stade nantais est fort…

Le projet sportif est le même depuis un certain temps déjà. Il est très clair, nous visons le monde profession­nel à moyen terme. Nous voulons être en Pro D2 d’ici à cinq ans. Nous pen- sons que le Stade nantais a tout pour devenir un des grands clubs de l’ouest du pays et nous allons continuer de le faire grim- per dans la hiérarchie.

Par quels moyens ?

Nous sommes déjà le dernier club de Loire-Atlantique à ce ni- veau (Fédérale 1), Saint-Nazaire ayant coulé. Nous disposons d’un bassin économique puissant. Nous voulons nous appuyer dessus. Nous espérons ainsi réunir un budget de 500 000 euros pour la saison prochaine. Pour donner un ordre d’idée, nous avions 40 000 euros il y a cinq ans. Nous voulons aussi ouvrir le club sur l’extérieur et donner la priorité à la formation car nous pensons que notre salut passera par là. Notre équipe a une moyenne d’âge de 24 ans. L’avenir est devant nous.

Y’aura-t’il des changement­s pour la prochaine saison,

sur le plan sportif ? Non, nous voulons conserver notre épine dorsale. Je ne pense pas que l’on puisse construire dans le changement perpétuel.

Cette saison en Fédérale 1 est quand même bien compliquée pour votre club. Vous êtes derniers de la poule 2. Comment s’en sortir ?

Nous espérons sincèremen­t nous maintenir sportiveme­nt. Il nous reste encore des matchs pour réussir à sortir de la zone rouge. C’est l’objectif. Cette année, il n’y aura peut-être pas de descente. Ce sont les bruits qui courent, tout cela devrait être officiel le 17 mars. Et si jamais nous venions à descendre, ce ne serait pas une fin en soi. Cela ne nous écartera pas du projet. Nous sommes dans une année de transition.

Que peut-on vous souhaiter ?

Je désire déjà remercier chaleureus­ement l’ancienne équipe pour le travail accompli. Nous voulons ancrer notre projet dans la durée, sans révolte ni révolution. Nous savons que notre club dispose d’un savoir-faire. Il reste à acquérir « le faire savoir » ! Nantes est culturelle­ment une terre de football. À nous de donner une part un peu plus importante au rugby.

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