Retour à Rome
CE NE SERA PAS DU CINÉMA. LA FRANCE RETROUVERA, SAMEDI, UNE SURPRENANTE SQUADRA AZZURRA. APRÈS LA DÉFAITE EN IRLANDE, L’OBJECTIF SERA DOUBLE : RENOUER AVEC LA VICTOIRE ET REDONNER DE L’ALLANT AU JEU FRANÇAIS.
Il y aura bien quelques têtes qui changeront, samedi à Rome, par rapport au match perdu en Irlande il y a deux semaines. Julien Ledevedec honorera sa première titularisation depuis la rencontre face aux Samoa, en novembre. Vakatawa retrouvera sa place à l’aile et François Trinh-Duc refait son apparition dans le groupe, après quatre mois d’absence. Tous ces changements sont dictés par les aléas des allers-retours à l’infirmerie. Comme la promotion du jeune Sanconnie, qui profitera de la blessure d’Ollivon (cheville) pour honorer sa première sélection en Bleu. Pour les remplacements voulus, il n’y aura que la préférence accordée à Dulin, à l’arrière, à la place d’un Spedding décevant depuis deux matchs. Et le retour de Bernard Le Roux sur le banc quand ses impairs exposés à Dublin se répètent à l’entraînement.
Pour le reste, c’est la carte de la confiance que jouera Guy Novès en Italie. Celle qu’il a toujours affirmé vouloir accorder à ses joueurs. Pas du social, dans son esprit. Plutôt une zone de confort qui doit permettre à ses hommes d’exprimer, au plus vite, le meilleur d’eux-mêmes. « Personne n’est intouchable ni installé en équipe de France. Mais de savoir qu’on ne joue pas sa tête à chaque match et qu’une contre-performance ne vous exclut pas définitivement du projet donne de la confiance », attestait Rémi Lamerat au soir du match à Dublin. Un confort seulement validé par la condition impérative de remplir le devoir de base, celui du combat. « Et en Irlande, il ne me semble pas qu’on se soit sorti ! » confirme le sélectionneur. Effectivement, s’ils n’ont concédé que dix points aux Irlandais dans un match où ils n’ont vu le ballon que 20 minutes, au début, c’est que les Bleus ont au moins rempli l’obligation du comportement. Ce sont tous les détails, autour, qui doivent être réglés. « On a manqué de rigueur, de pragmatisme et de maturité. C’est ce qui me gène. En plus des quelques pénalités évitables et que nous concédons encore. Ce laxisme m’agace. il ne peut pas subsister dans ce type de rencontre », confiait Novès au retour de Dublin. Avant de décoller pour Rome, il a donc choisi de miser sur la continuité, dix jours de travail en plus et un match en commun supplémentaire pour espérer de ses joueurs une copie nettement revue à la hausse. Pour gagner, ce qui sera un impératif en Italie.