Avec Vunipola pour la passe de 18 !
ANGLETERRE - ÉCOSSE LES ANGLAIS ONT RAPPELÉ BILLY VUNIPOLA, À PEINE REMIS DE SA BLESSURE À UN GENOU. SA PUISSANCE EST TELLEMENT PRÉCIEUSE. SI LES ANGLAIS L’EMPORTENT, ILS ÉGALERONT LE RECORD MONDIAL DE VICTOIRES CONSÉCUTIVES.
Une victoire de plus et l’Angleterre entrera dans la légende. Avec dix-huit victoires, l’équipe d’Eddie Jones ferait aussi bien que les All Blacks de Steve Hansen de 2015-2016, record récent, qu’on pensait quand même appelé à durer plus longtemps. Et comme l’Écosse n’a plus gagné à Twickenham depuis 1983 et que Billy Vunipola fait son retour dans le groupe… Les Anglais sont aussi sur une série record de dix victoires dans le Tournoi à cinq ou six nations, ils n’ont plus perdu depuis février 2015, c’était en Irlande. Ils avaient déjà réussi une telle performance entre 1922 et 1925, ce qui incluait un double grand chelem sous la conduite de Wavell Wakefield en 1923 et 1924. Pour s’opposer à ce rouleau-compresseur, les Écossais, qui en cas de victoire remporteraient la Calcutta Cup et la Triple couronne (cette dernière leur échappe depuis 1990), auront besoin d’un cadeau des dieux. Dans quel domaine pourraient-ils bien surprendre les Anglais ? Nathan Hines, l’ancien deuxième ligne international devenu adjoint de Vern Cotter s’est efforcé de transférer la pression sur les épaules de ses adversaires : « Ce record sera un fardeau pour eux. Je me souviens de ce que j’ai vécu quand je jouais à Clermont en Top 14. Nous avions vécu une série de 77 victoires à domicile et c’était devenu un fardeau. Je sais que ce genre de pression peut devenir paralysante. »
Pour le reste, l’Angleterre apparaît supérieure dans tous les domaines à une équipe toujours privée de Greig Laidlaw et de Josh Strauss. Dans la semaine, les médias anglais se sont donc focalisés sur le retour de Billy Vunipola après trois mois d’indisponibilité dus à une entorse à un genou contractée en novembre lors du test contre l’Argentine. Ils voient tous le numéro 8 des Saracens comme l’arme atomique du XV de la Rose. Un homme quasi-indispensable.
ARME ATOMIQUE
Billy Vunipola a recouvré ses moyens bien plus rapidement que prévu, il n’a pourtant pas utili- sé les méthodes modernes fondées sur la cryo- thérapie. « Je ne crois pas à ce genre de truc, même si je les ai expérimentées une fois ou deux. Avec mon frère Mako (lui aussi blessé à un genou, N.D.L.R.) nous avons travaillé à l’ancienne : deux séances de poids par jour ; et une séance de fit- ness. » Ce qui lui a permis de jouer 72 minutes le week-end dernier à Newcastle avec les Saracens (victoire 35-27). « Je n’ai pas joué cette rencontre comme un match de préparation, croyez-moi. J’ai tout fait à fond et le lendemain, j’étais très fati-
gué. » Dès les premières séances d’entraînement de Pennyhill Park, tout le monde a cherché à sa- voir si Eddie Jones oserait le faire débuter dès son retour. L’entraîneur s’est amusé de la situa- tion, il a même laissé trainer des compositions d’équipe sur les boudins d’entraînements pour tromper les journalistes. Plus sagement, il l’uti- lisera dans les trente dernières minutes pour faire sauter le verrou écossais. Toute cette agita- n’a tion butsest assezqueen internationauxdit24 rare ans, long pour maissur un l’importanceà 32 19 numéro sélections.ans en 8. Argentine,d’un EddieIl a fait joueur Jonesses ce dé- quiquiestime tistique que confirmesa puissance l’importanceest incomparable.qu’il a Une acquise sta- dans le dispositif anglais, il a été nommé à trois re- prises « homme du match » lors du grand chelem 2016, contre l’Écosse, l’Irlande et la France. Cette distinction repose sur un choix subjectif, c’est doit vrai. forcémentMais quand vouloirelle se dire répète quelqueà deux chose... reprises, ça