Midi Olympique

LA FORCE TRANQUILLE

MALGRÉ LES MULTIPLES EMBÛCHES VÉCUES, L’ARRIÈRE INTERNATIO­NAL RÉALISE UNE EXCELLENTE SAISON. UN ATOUT POUR LE DERBY.

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Affirmer que le Racing a vécu une saison cauchemard­esque relève de l’euphémisme. L’histoire de cette saison vaudrait une fiction tant l’accumulati­on des affaires extra-sportives est venue perturber le quotidien du club francilien. Le rugby n’est pas le football américain mais il aurait pu inspirer à un producteur hollywoodi­en une série à succès. Au milieu de cet océan de noirceur, Brice Dulin semble couler des jours paisibles. L’épisode de la fusion ? « Sur le coup, je n’ai pas pris ça au sérieux, j’ai cru à un canular, rétorquet-il. Dans mon esprit, je ne voyais pas cette fusion aboutir, je ne me suis donc pas inquiété plus que ça. » Sa mise en accusation, avant d’être totalement blanchi dans l’affaire dite de « l’higénamine » ? À peine ébranlé. « Ce qui m’a le plus marqué, relève-il, ce n’est pas ça. C’est l’ampleur qu’ont pu prendre toutes les affaires qui ont touché le club. Personnell­ement, je n’ai pas été trop perturbé. En revanche, l’accumulati­on m’a fait ch... Au-delà des personnes, c’est tout le club qui a été touché à chaque fois. » Avec, indéniable­ment, un impact négatif sur les performanc­es des uns et des autres. Ou comment expliquer autrement que Dan Carter ait parfois disparu des radars, même les plus perfection­nés. LABIT : « IL EST LE JOUEUR

LE PLUS RÉGULIER DE LA SAISON » Brice Dulin est assurément le Racingman le plus constant depuis le début de saison. « Il fait parfois quelques fautes, souligne l’entraîneur des trois-quarts Laurent Labit. Mais il est le joueur le plus régulier sur l’ensemble de la saison. Et heureuseme­nt, parce qu’en raison de l’histoire Goosen, je n’avais plus grand monde à mettre à l’arrière. » « Le terrain est la chose la plus importante pour moi, glisse encore l’arrière des Ciel et Blanc. C’est là où je me sens le mieux, là où je suis le meilleur. » Depuis le début de saison, il est le joueur le plus utilisé. Au total, 27 matchs pour 2258 minutes. Sans jamais que son niveau de performanc­e varie du tout au

tout. Rien que ça. « Quelles que soient les difficulté­s traversées, il répond présent, reprend

Labit. Il a conscience des choses mais il a une faculté à faire abstractio­n des problèmes et à entrer dans la compétitio­n assez incroyable. C’est un vrai compétiteu­r pour tout. D’ailleurs, même à l’autre bout du centre d’entraîneme­nt, on l’entend toujours gueuler quand il perd à la playstatio­n ou aux cartes contre Marc Andreu. Je crois que sa force, c’est de vraiment cloisonner. Quand vient l’heure de jouer, il ne s’éparpille pas. » Pour Brice Dulin, le jeu, c’est le juge de paix. Quand on l’interroge sur ce qui l’inquiète le plus avant cette rencontre décisive face au Stade français, son visage se crispe un peu. Jusque-là, il avait gardé le sourire à l’évocation des différente­s affaires, pas toujours très drôles, ayant secoué

son club. Et il assène : « C’est le manque de point pour la qualificat­ion qui me préoccupe le plus. En ce moment, le reste, ça ne me concerne pas. » Dont acte.

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