Les rucks, armes fatales

D’une importance considérable à chaque match, le jeu au sol sera une nouvelle fois au centre des attentions ce samedi. Et les deux équipes qui vont s’affronter au Hameau ont de sérieux arguments à faire valoir dans ce domaine. Du côté béarnais, on pourra s’appuyer sur les Gunther, Butler, Dougall et le maître en la matière Steffon Armitage, toujours aussi précieux au grattage. Perturbés dans ce secteur de jeu face au Stade français, puis face au Racing 92 et La Rochelle, il ne fait nul doute que les hommes de Simon Mannix vont vouloir rectifier le tir dans ce domaine. Côté Briviste, on s’attend en tout cas à une forte réaction de la part de la troisième ligne paloise comme le déclarait cette semaine Nicolas Godignon : « On sait à quoi on va s’exposer de par la qualité de leurs gratteurs, il faudra être très propre sur la conservation du ballon ». Et se rappeler ainsi qu’il y a deux ans à l’occasion de leur victoire au Hameau (13-18) disputé un week-end de demi-finales de Coupe du monde (le samedi 26 octobre 2015), les Corréziens avaient fait leur loi dans le jeu au sol, récoltant des pénalités décisives dans le sillage des entrées de Fabien Sanconnie et de Dominiko Waqaniburotu.

Le premier cité était entré à la mi-temps à la place de Sisaro Koyamaibole et avait amené plus de mouvement dans le jeu briviste. Le néo-international français est toutefois conscient de l’ampleur de la tâche : « Pau est une équipe performante dans les rucks, ils ont Steffon Armitage qui a un gros passé de gratteur. On sait très bien que ça va être une guerre au sol. » Face à Bordeaux-Bègles, les rucks ont été l’une des rares satisfactions de la sortie de route du CABCL. Et à y regarder de plus près Brive n’aura pas à rougir avec les Hirèche, Hauman, Luafutu et ceux déjà cités. Après tout, Brive est la cinquième équipe du championnat à avoir perdu le moins de rucks (62 rucks perdus depuis le début de saison, 69 pour Pau). En. D. ■