QUELS HOMMES POUR QUELLE ENVIE ?

UNE SEMAINE APRÈS LA DEMI-FINALE ET AVANT UN MOIS DE MAI DÉMENTIEL, LES AUVERGNATS SE DÉPLACENT AVEC L’ENVIE DE BIEN FAIRE. MAIS LES ESPRITS SERONT CLAIREMENT TOURNÉS VERS ÉDIMBOURG, OÙ LES ATTENDRONT LES SARACENS, DANS DEUX SEMAINES.

Dès dimanche soir après la victoire face au Leinster, le discours était clair. « On préparait cette demi-finale depuis trois semaines, on va vite se

pencher sur la finale », admettait Camille Lopez. Omettant fort logiquement, au passage, que son club devrait entre-temps affronter Lyon et La Rochelle, en championnat. Avec quel appétit ? Pas un Auvergnat n’admettra se rendre en marche arrière à Lyon, samedi. Mais les voir se présenter avec une équipe (très) largement remaniée ne devra pas étonner. C’est justifié par le programme. Après cette rencontre à Lyon puis la réception de La Rochelle, Clermont enchaînera avec la finale de Coupe d’Europe puis, potentiellement, trois rencontres de phases finales de Top 14. L’heure de lâcher toutes les forces

n’est pas encore venue, quand les blessures arrivent en cascade en cette fin de saison. « Notre focus, c’est très clair, il est sur la finale d’Édimbourg » confirme Franck Azéma. Difficile de ne pas lui donner raison. Et même si cela signifie, pour les Auvergnats, de se résigner à disputer un barrage en

championnat. « Mais la qualification directe pour les demi-finales, ce n’est pas à Lyon qu’on peut la perdre. Dans nos têtes, nous avons commencé à accepter l’idée de disputer ce barrage. Il ne

fallait pas perdre à la maison contre Montpellier et nous l’avons fait. C’est un

peu trop tard ». À l’impossible, nul n’est tenu. Il serait suicidaire, pour l’ASMCA, de vouloir aligner la meilleure équipe pour les six rencontres à venir. DU BEAU MONDE, TOUT DE MÊME Reste que ce match à Lyon n’est certainement pas perdu d’avance. Si les hommes ne seront évidemment pas ceux d’Édimbourg, l’équipe alignée aura tout de même de quoi inspirer la méfiance. Voir revenir Van der Merwe, débuter Raka ou relancer Giorgadze ne devrait pas avoir de quoi détendre les Lyonnais. C’est l’autre force de l’ASMCA : celle de la profondeur de son effectif. Certains devront continuer d’apprendre au plus haut niveau, d’autres abattre une dernière carte pour espérer figurer dans les groupes des phases finales. Mais aucun ne sera dénué de talent. D’où cette incertitude qui perdure.