Midi Olympique

POUR CONTINUER DE RÊVER

LE BO SE RETROUVE AU PIED DU MUR, CONDAMNÉ À DEUX VICTOIRES POUR ACCROCHER UNE PLACE EN PHASES FINALES.

- Par Pablo ORDAS

À

Colomiers, jeudi dernier, Biarritz est tombé de haut. Un revers 37 à 13, beaucoup de regrets et une éjection du top 5 qualificat­if. Un résultat qui a, notamment, fait réagir le président Nicolas Brusque dans les colonnes de Sud-Ouest.« Il était agacé, c’est normal. On a été piqués, maintenant l’équipe va montrer, vendredi, que c’était une erreur de notre part et l’emporter pour continuer à rêver », annonce Roumieu. « Il a eu une réaction normale de président. Nous étions déçus il y a quelques mois et avons su faire les efforts nécessaire­s pour remonter la pente. Ce groupe est fait comme ça, ne lâche rien », rappelle David Darricarrè­re. Alors, avant de recevoir Aurillac, plus de questions à se poser dans l’encadremen­t rouge et blanc. « Biarritz ne peut plus calculer. On savait que sur les trois derniers matchs, il fallait en gagner deux. Donc, il nous faut deux victoires et ce n’est pas faire preuve d’orgueil ou de manque d’humilité, c’est mathématiq­ue », affirme le stratège biarrot.

Et un bonus offensif serait également le bienvenu car tous les points compteront dans un peu plus d’une semaine. Si le staff biarrot a longtemps refusé d’annoncer l’objectif des victoires bonifiées cette saison, l’entraîneur des arrières concède : « Quand tu regardes le classement, et les derniers matchs, évidemment qu’il faudra prendre le maximum de points ». C’est donc un véritable parfum de phases finales qui régnera sur Biarritz en cette fin de semaine. Quelque chose de pas forcément habituel ces dernières saisons du côté du Rocher de la Vierge et auquel les jeunes, qui ont porté le BO cette année, pourraient prendre part. Ils auront la

confiance de l’encadremen­t. « Est-ce qu’il ne vaut mieux pas avoir des jeunes joueurs qui sont enthousias­tes à 200 % et qui ne calculent rien ? Quand les garçons ont du talent et font progresser l’équipe, pourquoi ne pas les faire jouer ? Il s’avère que ce sont des joueurs du centre de formation et ça me convient tout à fait », explique Darricarrè­re.

LA DERNIÈRE À AGUILERA

La charge émotionnel­le devrait être grande, vendredi soir, où de nombreux joueurs fouleront pour la dernière fois la pelouse d’Aguilera. À commencer par le capitaine David Roumieu, qui tirera sa révérence à la fin de la saison et qui vivra forcément un match particulie­r, dans ce stade qui l’a adopté en à peine un an. « Il y a deux mois, je n’y pensais pas trop, mais là… Il y a plein de copains qui arrêtent, qui changent de club. Benoît Baby met un terme à sa carrière. Il faut que ce soit une belle fête et il n’y a pas d’autre solution que la victoire. » Des anciens expériment­és, mais aussi des jeunes joueurs du cru comme Alexandre Roumat ou Tim Giresse, qui ont connu leurs premières minutes dans le monde profession­nel avec ce maillot. Alors ne sera-t-il pas compliqué de faire la part des choses entre la rencontre, cruciale pour la qualificat­ion, et ces hommages ? « Non, c’est d’abord le match. Oui, pour ma part, il y aura beaucoup d’émotion », répond le talonneur Biarrot avant d’ajouter : « Je sais faire abstractio­n de tout ça et la meilleure réponse, c’est de s’envoyer sur le terrain. C’est ce

qu’il y a de plus facile. » La mobilisati­on devrait donc être totale dans la ville, dans les tribunes et sur le terrain, pour que le BO reste accroché à son rêve de phases finales.

 ?? Photo Midi Olympique - Bernard Garcia ?? Les Basques de David Roumieu, qui tirera sa révérence à la fin de la saison, comptent bien terminer leurs deux derniers matchs.
Photo Midi Olympique - Bernard Garcia Les Basques de David Roumieu, qui tirera sa révérence à la fin de la saison, comptent bien terminer leurs deux derniers matchs.

Newspapers in French

Newspapers from France