ALLEZ FAIRE LES « BO »
LES CANTALOUS NE CHANGENT RIEN À LEUR PHILOSOPHIE DE FIN DE SAISON, DÉTERMINÉS À GAGNER À L’EXTÉRIEUR.
Bon, cette fois, les carottes sont définitivement cuites. La qualification, on en reparlera, on l’espère, l’année prochaine. Pour l’instant, les Aurillacois restent concentrés sur leur objectif de fin de saison, à savoir gagner un autre match à l’extérieur. Et peu importe que l’on reste sur douze échecs consécutifs. « Depuis l’avant dernier bloc, on voit un visage d’Aurillac bien plus séduisant à mon goût, que ce soit au niveau de l’implication des joueurs, du combat et de l’agressivité que l’on peut y mettre, explique Thierry
Peuchlestrade, entraîneur des arrières. En plus, dans le jeu et dans le contenu, c’est intéressant avec une bonne animation, même si l’on prend encore beaucoup trop d’essais. » C’est vrai que, pour la sortie à Mont-de-Marsan, Aurillac est revenu avec six essais dans la besace « et marquer sept essais à l’extérieur relève de la mission impossible ». Mais l’état d’esprit semble là. Quant à l’intégration des jeunes, elle s’est plutôt bien passée. En début de saison, ils ont joué vu qu’Aurillac avait trop de blessés. Cette fois, c’est pour préparer l’avenir que d’autres vont faire leur apparition. Ce sera donc une grande première pour Lucas Seyrolles (pilier droit), William Vaccaril (troisième ligne) et Pierre Gaveau (ailier). Et c’est Hugo Bouyssou qui débutera comme demi de mêlée aux côtés de Maxime Petitjean. « On a affiché notre volonté d’intégrer tous ces jeunes qui sont les futurs pensionnaires de cette équipe pro. D’un autre côté, on sait aussi « qu’il faut être compétitif et on a vraiment envie de ramener quelque chose de l’extérieur. »
« LES TAQUINER POUR NOUS JAUGER »
Pour Thierry Peuchlestrade, finir ce dernier match de la saison, hors de ses bases, par une victoire, « serait une grande satisfaction. On a montré des visages où on a été propres et où on a taquiné une équipe comme Colomiers qui risque de faire une demie. Même chose à Mont-de-Marsan qui va faire une demi-finale. Alors on va à Biarritz, qui risque aussi de faire une demie, avec ce même état d’esprit ». Ce sera d’ailleurs le scénario inversé de la saison dernière, avec Aurillac qui jouait la victoire pour sa demi-finale à la maison et des Biarrots qui étaient venus copieusement les bousculer à Jean-Alric. Les Cantalous ne s’en sortant que dans les vingt dernières minutes (24 à 16).
Alors pas question pour les Aurillacois de faire les beaux à Aguilera, mais juste la ferme intention « de les taquiner pour nous jauger déjà, et puis nous rassurer en nous disant que nous n’étions peut-être pas si loin du compte que ça. Comme eux l’an dernier, nous aussi
nous avons quelque chose à nous prouver en allant là-bas ». Des Aurillacois qui se déplaceront une nouvelle fois sans pression, sauf pour les jeunes, quoi que, mais aussi sans leur serial marqueur Utu Maninoa, auteur de onze essais cette année - pas mal pour un troisième ligne - et sans leur phénomène fidjien de la première ligne Peni Ravai, touché à une cheville.