Midi Olympique

« Ô CAPITAINE, MON CAPITAINE »

DERNIER MATCH DE LA SAISON À DOMICILE FACE À VANNES POUR LES BITERROIS ET ULTIME COMBAT À LA MÉDITERRAN­ÉE POUR PHOENIX BATTYE, QUI REJOINDRA OYONNAX LA SAISON PROCHAINE.

- Par Julien LOUIS

Il est arrivé sur la pointe des pieds en 2014, quinze jours après il s’occupait de nos touches et un mois après, il parlait français. » Admiratif, François Ramoneda, fidèle adjoint du capitaine Phoenix Battye à Béziers, a « un million de choses positives et aucune négative », qui lui viennent à l’esprit au sujet de l’Australien : « Phoenix, c’est près de trente matchs à 80 minutes par an, très peu de blessures, et une grande régularité à l’entraîneme­nt comme en match. En plus, il est à la fois capitaine et responsabl­e des annonces en touche. C’est le joueur qui m’a le plus marqué par son engagement et son profession­nalisme. On lui doit donc une belle sortie, comme à Bakary Meité ou Steeve Cerqueira, qui partent aussi. » Vendredi, le rideau s’ouvrira une dernière fois sur le théâtre de la Méditerran­ée pour accueillir le capitaine flamme de l’ASBH, qui pénétrera dans son jardin le premier, le bandeau solidement vissé sur son front et le regard plein d’émotion : « J’ai essayé de ne pas trop penser à ça car je voulais conserver ma concentrat­ion sur le match. Mais je sais que je vais prendre quelques minutes pour moi au début et à la fin de la rencontre, afin de profiter une dernière fois de cette ambiance hors norme et de tous ces petits détails si importants. » UNE SORTIE RÊVÉE À PERPIGNAN

Son 76e combat sous les couleurs rouges et bleues, Phoenix Battye veut le vivre pleinement, avec cette même passion qui l’anime depuis ses débuts et qu’il avait perdue avant son arrivée dans l’Hérault : « Béziers m’a redonné mon amour pour le rugby, que les politiques en Australie avaient un peu gâché », souffle-t-il. Avant de jeter un oeil

avisé en arrière : « J’ai beaucoup changé depuis mon arrivée ici. Désormais, j’aime plus le défi physique et le combat. Je trouve aussi que je suis devenu un leader et J’ai trouvé des amis, une deuxième famille en France, qui m’a fait grandir. » À 26 ans, le deuxième ligne, devenu une référence de Pro D2 à son poste, souhaite découvrir le Top 14 avec Oyonnax. Il pensera demain peut-être, mais pas aujourd’hui. Car ce passionné d’art et peintre émérite, n’a pas encore achevé sa « toile » biterroise : « J’aimerais qu’on batte Vannes avec le bonus, pour finir chez nous sur un beau souvenir. Avant de disputer mon ultime match à Aimé-Giral, dont ma première visite en octobre 2014 reste mon plus beau souvenir. J’avais découvert une atmosphère et une ambiance qui m’étaient inconnues. C’était un moment incroyable que je veux vivre une dernière fois dimanche prochain. » Ô capitaine, mon capitaine…

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