Midi Olympique

« Vannes est aujourd’hui attractif »

L’HOMME SE VEUT DISCRET ET MÈNE LA BARQUE DU RCV AVEC SAGESSE MAIS PAS SANS AMBITION ET PROJETD. RENCONTRE.

- Propos recueillis par Didier LE PALLEC

Quelle est, selon vous, la réussite du RC Vannes cette saison ?

Elle est d’abord sportive. Nous sommes en passe de réaliser l’exploit du maintien… et je pèse mes mots. On va peut-être terminer devant l’autre nouveau promu. Ce qui a été fait cette saison est, tout simplement, un véritable exploit sportif parce que tout le monde nous prédisait un aller-retour vers la Fédérale. 1

Avez-vous tremblé au cours de ce championna­t ?

Oui, à chaque journée. Chaque match a apporté son lot d’émotions et de déceptions. Mais j’ai toujours été serein. Aucune rencontre n’a été facile et même après nos six défaites consécutiv­es, je savais que nous n’étions pas loin de la vérité.

Avez-vous, à ce moment-là, été tenté de changer de staff, de créer un choc psychologi­que ?

Non, à aucun moment. Les membres de la SASP avaient une confiance totale dans les entraîneur­s. Nous étions tous derrière eux, solidaires. Nous avons beaucoup discuté, on s’est interrogé sur ce qu’il convenait de faire.

Quel est votre meilleur souvenir…

Il y en a plusieurs. En termes de résultat, la victoire à Albi. Elle a été l’élément déclencheu­r de notre réussite actuelle. La réception d’Oyonnax aussi, qui était alors leader, et ces quatorze minutes, dont sept dans le temps additionne­l à pilonner leur en-but avant la délivrance de l’essai victorieux, sans oublier ce soutien populaire exceptionn­el. Là, nous avons vu que toute une région était derrière l’équipe et le club. C’est l’autre réussite du club cette saison : avoir fidélisé ainsi un formidable public.

A contrario, quel est votre souvenir le plus pénible ?

La défaite contre Dax à Vannes. Jamais nous n’aurions dû perdre ce match. Ce devait être l’élément déclencheu­r. C’est à Albi qu’il est intervenu.

Le club va-t-il repartir avec le même encadremen­t technique la saison prochaine ?

Oui. Mais globalemen­t, le secteur de l’encadremen­t sera renforcé, notamment au niveau de la formation des jeunes. L’avenir du club en Pro D2 passe par là. Nous réfléchiss­ons à une restructur­ation complète. Nous avons des lacunes au niveau des jeunes.

Avec le recrutemen­t envisagé, le RCV sera-t-il encore plus performant la saison prochaine ?

C’est l’objectif. Vingt-trois joueurs ont prolongé. Nous allons recruter entre dix et douze joueurs. Nous compterons 33-34 contrats profession­nels plus quelques espoirs pour disposer d’un groupe autour de 40-42 joueurs.

Parlons finances : le budget sera-t-il équivalent ou revu à la hausse avec l’arrivée de nouveaux partenaire­s ?

Nous avons débuté la saison avec un budget de 5 millions d’euros pour finir à 5,5. La saison prochaine, il tournera autour des 6 millions d’euros. En effet, de nouveaux partenaire­s vont nous rejoindre.

Le RCV a-t-il de belles années devant lui en Pro D2 ?

Oui, j’en suis convaincu. Le projet se construit pour s’installer durablemen­t. Nous ne laissons plus indifféren­t. Le RCV est aujourd’hui attractif.

Dormez-vous mieux actuelleme­nt ?

(rires) Il nous manque encore un point pour notre maintien. J’espère que nous irons le chercher à Béziers vendredi…

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Photo Bruno Perrel

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