Break ou pas ?
Pour avoir porté naguère les couleurs de Peyrehorade, Remi Campet sait qu’il est plus facile de préparer un match dans le rôle de l’outsider que du favori. Voilà pourquoi, au même titre que Xavier Darjo, le technicien dyonisien ne s’attend pas à une partie de plaisir ce samedi sur les bords de la Loire : « Orléans est une équipe très massive, et comme nous ne nous positionnons pas en gestionnaires de l’avance acquise avec une part de réussite, nous savons à quoi nous attendre. » Autrement dit, en Seine-Saint-Denis, on aurait signé des deux mains pour un résultat aussi favorable que ce 41 -17 assorti du bonus offensif. Il faut croire que ce dimanche 23 avril n’était pas le jour de chance des formations de la poule 2. Comme leurs proches voisins chartrains, les Orléanais n’ont pas tenu la distance. Les voilà contraints de réaliser ce que Franck Cohen considère « comme un exploit. » D’autant que, côté loirétain, on ne se doutait pas que le ciel tomberait sur la tête d’une formation qui accusait un retard relativement raisonnable à la pause : dix longueurs. « Hélas, il y a eu ces nombreuses séquences en infériorité numérique, et Saint-Denis en a profité pour faire le break », poursuit leur mentor. Et comme le faisait remarquer, à plusieurs centaines kilomètres de là, un joueur de Cognac en quittant la pelouse de Blagnac, dimanche dernier, « Dès lors qu’il commence à faire chaud, les efforts fournis pour compenser la sortie d’un joueur sont plus importants. » Un paramètre auquel Franck Cohen ajoute le « contexte particulier propre à la phase finale ». En tout cas, la nouvelle vague orléanaise ne doit en aucun cas laisser passer l’occasion de montrer que la dure leçon a été retenue.