Midi Olympique

« Nous reprenons notre liberté »

GUY MOLVEAU Président du comité du Languedoc

- Propos recueillis par Enzo DIAZ

Président du comité du Languedoc depuis 2000 et soutien de Pierre Camou aux dernières élections fédérales, Guy Molveau a annoncé, ce mercredi, sa future démission de l’institutio­n à compter du 9 mai prochain. Après le coup de semonce du vice-président du comité d’Ile-de-France, Florian Grill, dans ces colonnes lundi dernier, l’homme dénonce un climat détestable émanant des plus hautes instances du rugby français.

Pourquoi avoir choisi ce moment pour démissionn­er ?

Avant toute chose, je ne suis pas le seul à le faire puisque dix-sept colistiers, soit tous les membres du bureau sauf deux personnes, démissionn­ent de leur poste. Les deux membres du bureau restent pour ne pas bloquer l’institutio­n. Dans un premier temps, nous n’avions pas l’intention de démissionn­er, nous souhaition­s proposer notre collaborat­ion pour aider et participer à la mise en place et à l’élaboratio­n de la future ligue d’Occitanie. Nous faisions cela non pas dans un intérêt électoral mais bien pour défendre les intérêts du rugby languedoci­en.

Quelles sont les raisons de cette démission ?

Au cours de plusieurs réunions avec la FFR, avec les représenta­nts et membres du collectif des clubs languedoci­ens, il nous a toujours été témoigné de l’amitié, de la confiance. Mais en réalité sur le terrain, ce n’est absolument pas le cas. Nous apprenons tous les jours que des réunions se tiennent, qu’une stratégie est en train de se mettre en place avec les comités départemen­taux. Cela sans que les comités territoria­ux ne soient jamais associés ni consultés. Nous avons eu le sentiment que la FFR ne voulait pas nous associer au nouveau projet qui se mettait en place.

On parle également d’infamies…

Nous sommes effectivem­ent victimes, à travers ce collectif qui inonde les clubs et les dirigeants du rugby languedoci­en, de fausses nouvelles, d’infamies mettant en doute notre probité, notre honneur et notre honnêteté. Et cela est insupporta­ble. À partir du moment où l’on met en doute notre probité, nous n’avons plus rien à faire dans ce milieu. Nous n’allons pas être un barrage à l’évolution, nous abandonnon­s notre responsabi­lité, nous reprenons notre liberté. Personne ne nous empêchera de parler, d’agir, et de faire puisque nous sommes dégagés de toutes ces responsabi­lités.

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