SI PRÈS, SI LOIN
LE SUCCÈS BONIFIÉ DE PERPIGNAN FACE À BÉZIERS EST RESTÉ VAIN EN RAISON DE LA PERFORMANCE DU BOPB. LES CATALANS ÉTAIENT TOUT PROCHE DE RAVIR UNE DEMI-FINALE D’ACCESSION.
Impossible n’est pas Catalan. Tel est le credo qui a raisonné tout au long de la saison en terres perpignanaises. Dans la zone rouge après un premier bloc catastrophique, l’Usap a traîné durant tout l’exercice 2016-2017 ses contre-performances successives. Jamais les Sang et Or n’ont été aussi proches d’une qualification que lors de cette trentième journée. Au terme d’une course-poursuite effrénée, les joueurs de Patrick Arlettaz ont échoué ce dimanche, en offrant à leur public une dernière orgie de rugby. Insuffisant tout de même pour réaliser un incroyable hold-up lors de ce dernier opus de la phase régulière.
Il est 16 h 05 lorsque M. Descottes siffle la fin d’un derby prolifique (10 essais). Les 12 656 spectateurs d’Aimé-Giral exultent, sans pour autant chavirer dans l’ivresse. Les travées de la cathédrale perpignanaise sont informées de ce qu’il se passe du côté de Guy-Boniface, les joueurs, eux l’apprennent dans la foulée.
PLAISIR ET SOUVENIRS
Biarritz s’est finalement imposé dans le derby basco-landais et s’adjuge le cinquième et dernier billet pour les demi-finales. L’Usap a fait sa part du travail, en vain. Elle échoue à une frustrante sixième place. Ce n’est pas faute d’avoir tout donné. Huit essais, une qualité offensive fidèle à ses standards. L’effectif de Patrick Arlettaz, un tant déconcentré lorsque le BOPB faisait largement la course en tête, a finalement débranché portables et cerveaux pour profiter d’une dernière sortie presque parfaite. La jeune garde de l’ASBH a répondu avec de rares coups d’éclats, mais a été logiquement emportée par la furia catalane.
Question d’orgueil aussi, dans un derby qui avait perdu la quasi-totalité de son suspense. Perpignan est tombé les armes à la main, et sans jamais avoir renoncé. Demain marquera le temps des regrets, mais pour l’heure, Aimé-Giral a rendu une dernière ovation à Guillaume Vilaceca. Dernier membre du titre de 2009, qui a mis un terme à sa carrière. Dans son discours d’adieux, le deuxième ligne a pris le soin de glisser cette phrase : « J’espère que ceux qui me suivront réussiront là où nous avons échoué ». Non, Perpignan n’a pas revu ses plans dans sa quête de Top 14. L’espoir demeurera bien encore la saison prochaine.