Midi Olympique

UN PLÉBISCITE À MAINS LEVÉES

ASSORTIE AU REVERS À DOMICILE DU CONCURRENT MONTOIS, LA PRESTATION ACCOMPLIE FAIT DES MONTALBANA­IS UN POSSIBLE CAMARADE DE PROMOTION DU CHAMPION OYONNAXIEN.

- Par Philippe ALARY

Le Top 14, trop grand, trop beau, pour les Montalbana­is ? Demandez plutôt aux 10 000 « aficionado­s » plus vrais que nature attendus samedi soir dans une cuvette, qui, si elle n’a rien d’un écrin de première jeunesse, ne s’érige pas moins en forteresse inexpugnab­le ! Depuis le 2 mars et cette défaite face au proche voisin agenais - qu’ils pourraient d’ailleurs fort bien retrouver en finale du côté de Bordeaux dans quinze jours - les Sapiacains n’ont plus mordu la poussière. Leur très probante série en cours s’est poursuivie hier et pas aux dépens du premier venu même si le champion de France oyonnaxien était venu en roue libre.

Jusqu’à quand ? « P-P » Lafond préfère ne pas se projeter audelà de la prochaine échéance : « D’où l’importance de basculer au plus vite, de bien récupérer. Mont-de-Marsan a l’avantage de l’expérience, c’est une grosse cylindrée du championna­t. » Il est vrai que le colistier de Chris Whitaker, comme tous ceux qui savent d’où ils viennent et n’ont pas, de ce fait, la mémoire courte, mesurait l’étendue du chemin parcouru : « Après le déplacemen­t à Perpignan, nous avions vu la mort de près. Aujourd’hui, tout ce qui vient n’est que du plaisir, un peu comme un apprentiss­age permanent incluant le passage dans différente­s phases d’évaluation. »

« LA MONTÉE N’EST PAS UN OBJECTIF »

Effectivem­ent, le groupe a vite appris à s’imprégner de l’incomparab­le ambiance entourant ce fief haut en couleur. Les Bourgade, Blanc et autres représenta­nts des héros de 1967 ont été salués comme il se doit, histoire de faire monter la températur­e d’un cran. Ainsi, de match, il n’y a pas eu, ou peu s’en faut. « On a fait ce qu’il fallait », enchaînait Mickaël Ladhuie, le capitaine susceptibl­e d’estimer que sa formation avait bien mérité sa place en demifinale. Sans s’enflammer pour autant : « La montée en Top 14 ? Ce n’est ni un objectif, ni une fin en soi ! » En attendant, avec des voyants d’une couleur analogue à celle d’une partie des maillots, quelque chose nous dit qu’il sera difficile de stopper le bel élan tarn-et-garonnais. Surtout si le branchemen­t se fait sur courant continu, ce qui n’avait pas été le cas face à Dax le mois dernier. Plutôt doué, l’élève montalbana­is. De là à envisager le dépassemen­t des maîtres d’Aquitaine…

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Photo Chantal Longo Les Montalbana­is de Sébastien Ascarat ont étrillé des Oyomen qui avaient déjà la tête ailleurs. Montauban a gagné le droit de jouer une demi-finale à domicile.

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