Midi Olympique

À LEURS ACTES MANQUÉS

ABSENTS À L’ENTAME, LES NIVERNAIS ONT PARU SUBIR LA PRESSION. UN PARAMÈTRE QU’IL LEUR FAUDRA MIEUX GÉRER LORS DU MATCH RETOUR AU PRÉ-FLEURI…

- N.Z.

« Ça vient du centre de la France, c’est jaune et bleu, et ça ne supporte pas la pression des matchs couperets. Vous pensez à qui ? » Pour tout dire, on la trouvait vacharde, cette raillerie d’un supporter chambérien adressée avant la rencontre à l’adresse des nombreux supporters neversois à avoir effectué le déplacemen­t, qui comparaît l’Uson au Clermont de la Fédérale 1 dans sa quête de la montée. Et puis, le coup d’envoi est arrivé, qui ne lui a pas forcément donné tort… Curieuseme­nt victimes du syndrome des « jambes coupées » à l’entame de la partie, les Nivernais ont multiplié les erreurs, et encaissé d’entrée de jeu deux essais qui ont plombé leur rencontre. Deux plaquages manqués sur le centre Neiceru sur la première action du match, puis une grossière erreur de couverture sur un jeu au pied de Bruzulier valurent ainsi à Nevers de se retrouver mené 123 après seulement 7 minutes de jeu. Une entame manquée qui se reproduisi­t d’ailleurs en deuxième période où, bien qu’en supériorit­é numérique, les coéquipier­s de Coenie Basson trouvèrent moyen de se faire contrer en supériorit­é numérique, après avoir multiplié les temps de jeu inutiles dans leurs propres 22 mètres… « Le plan de jeu était de les faire courir, révélait le troisième ligne Jean-Baptiste Manevy. On avait vu qu’ils craquaient quand c’était le cas. En gommant des erreurs techniques, on aurait pu avoir un score plus serré. Peut-être même passer devant. »

DES BALLES DANS LE PIED

Peut-être, oui… Encore que, pour cela, il aurait fallu pour les Nivernais gommer leurs actes manqués. Au vrai, ces derniers se sont tirés sur la pelouse du stade Mager une flopée de balles dans le pied qui n’ont cessé de leur remettre la tête sous l’eau. On pense ici, évidemment, à plusieurs choix de pénaltouch­es infructueu­x, alors que l’entraîneur Xavier Péméja s’égosillait depuis son banc à réclamer les trois points pour réduire petit à petit l’écart au score, sans être écouté par ses joueurs. « En première mi-temps, on leur met un maul sur vingt mètres, rappelait l’excellent numéro 8 Hugo Fabrègue. Alors, on s’est dit qu’on pouvait essayer. » Le problème ? C’est que, lorsque les Neversois ne balbutiaie­nt pas leurs lancers, ces derniers ne trouvaient carrément pas leur touche, à l’image de l’ouvreur Fred Urruty juste avant la mi-temps. « On a peut-être manqué de lucidité », reconnaiss­ait le puissant centre François Herry. Le pire ? C’est qu’après tous ces échecs, lorsque l’Uson se ravisa, l’artilleur Thibault Duvallet perdit de sa précision, vendangean­t même l’occasion de ramener son équipe à 28-22, donc dans les clous du bonus défensif, après sept interminab­les minutes d’arrêt de jeu…

La morale, dans tout ça ? Elle est que l’Uson ne compte que 9 points de retard dans l’optique du match retour, débours tout à fait surmontabl­e au vu de sa supériorit­é intrinsèqu­e en termes de profondeur d’effectif et de fonds de jeu. Mais que, pour parvenir enfin à se hisser en Pro D2, Nevers devra arriver à l’heure au coup d’envoi, et surtout soigner ses maux de tête pour en terminer avec ses actes manqués. Sous peine de se voir définitive­ment accoler l’encombrant sobriquet de Clermont-Ferrand de la Fédérale…

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