Midi Olympique

COC’QUETTES EN PÉRIL

SEUL CLUB FÉMININ DE CHARENTE, LE COC DOIT IMPÉRATIVE­MENT ASSURER SON AVENIR.

-

Sans doute ne le savez-vous pas mais La Couronne, en banlieue d’Angoulême, abrite le seul club féminin du départemen­t de la Charente. Le constat ainsi posé renvoie à la difficulté de gérer et de maintenir localement l’activité féminine qui souffre d’une pénurie d’effectif. Secrétaire général du club omnisports couronnais et dirigeant de la section féminine, Alain Bredon se refuse à voir s’effacer les « Coc’quettes » : « Les problèmes d’effectif ajoutés aux obligation­s fédérales nous ont beaucoup fait souffrir. À 15, les filles ont tout donné mais deux forfaits ont été très préjudicia­bles. À 7, les Coc’quettes sont championne­s de la poule Espoir du secteur Grand Ouest. Les joueuses viennent d’Angoulême, Cognac, Jarnac ou Mansle et il est donc difficile de s’entraîner collective­ment. Nous devons maintenant rapidement discuter de notre avenir et je vais organiser une réunion en présence du président Jean-Pierre Chiarabini, des entraîneur­s Fabrice Teriitaumi­hau et Wilfrid Beaudoin et des joueuses. » (La réunion devait se tenir en fin de semaine dernière). Marine Lafon, la capitaine du COC, a suffisamme­nt de force de caractère pour vaincre les difficulté­s qui nuisent à la pratique de son sport. Les meilleurs aspects atténuent la frustratio­n : « Pour les Coc’quettes le rugby est avant tout une histoire de copines, d’un club très famille et c’est ce qui fait notre force sur le terrain. L’aventure a été compliquée dès le début au sein du COC mais nous avons fait depuis un bon bout de chemin. Nous nous sommes imposées et aujourd’hui les gars sont très contents. Nous avons su trouver un terrain d’entente. » Marine Lafon ne fait pas dans la sinistrose, mais elle ne peut passer sous silence le déficit en effectif : « Quand nous avons débuté des filles ont pris des engagement­s, et certaines ne les ont pas tenus. Ce renoncemen­t a mis en difficulté­s les joueuses mamans ou étudiantes. Nous étions impatiente­s que la saison prenne fin. Repartir dans ces conditions c’est juste impossible. » Pourtant, Marine insiste sur tout le positif à retenir d’une « belle année, tant à 15 qu’à 7. » Elle souhaite maintenant qu’une profonde réflexion s’engage dans les plus brefs délais : « À tête reposée et que les choses soient dites. » La capitaine veut surtout poursuivre la pratique du 15 et prévient : « Nous avons une grosse campagne de recrutemen­t à faire. » Peutêtre une question de survie.

 ??  ?? La capitaine, Marine Lafon, à gauche au soutien de la plaqueuse Marie Rothenflue, sera au coeur du combat de l’intersaiso­n. Photo Véronique Duport.
La capitaine, Marine Lafon, à gauche au soutien de la plaqueuse Marie Rothenflue, sera au coeur du combat de l’intersaiso­n. Photo Véronique Duport.

Newspapers in French

Newspapers from France