« Le voyage de fin d’année »
Vous aviez accueilli et remporté la première finale de ce Super Challenge de France-Midi Olympique. Avez-vous l’ambition de reproduire cette performance ?
Nous n’avons pas vraiment notion du niveau de jeu qui sera proposé, les matchs se jouent sur des formats très courts et donc le moindre fait de jeu pourra forcer une décision. Nous espérons bien sûr terminer premier de notre poule, afin de jouer notre chance pour la première place ou tout du moins terminer parmi les six premiers. Mais nous avons surtout un objectif de performance plutôt qu’un objectif de résultat. L’important reste le jeu. Les jeunes devront supporter la pression, mais surtout s’amuser.
Comment se porte la formation marcquoise ?
Nous avons énoncé l’ambition de devenir un club professionnel, la MEL (Métropole européenne de Lille) est venue nous voir avec cet objectif. Nous souhaitons donc devenir le club formateur le plus performant au Nord de Paris. Notre école de rugby compte déjà quelque 250 licenciés, qui participent à différents tournois sur toute l’année, et en gagnent régulièrement. On joue également contre des formations de Top 14 et il nous arrive de les battre. La formation se porte donc bien. Cette année encore, nous avons un jeune qui est parti au Stade Toulousain, club dont nous sommes le filleul, et un autre à Massy. Nous voyons cela d’un bon oeil puisque lorsque des gamins partent, ça en attire d’autres et prouve la qualité de notre formation.
Avez-vous ressenti un effet LMR (le Lille métropole rugby, qui devait monter en Pro D2 avant de se faire rattraper par le gendarme financier de la
Photo G. D.
FFR et qui a finalement déposé le bilan, y compris de l’association) ? Avez-vous eu le sentiment de devoir regagner une certaine confiance ?
Non, il n’y a pas eu besoin de redorer l’image du rugby suite à cela. Ce sont davantage les résultats et performances de l’équipe de France qui influent sur les vocations des jeunes. Il y a eu un engouement suite à la Coupe du monde 2007, où de nombreux jeunes étaient venus s’inscrire, puis ça a diminué. Les gamins s’identifient aux performances qu’ils voient à la télévision, au jeu produit. En ce moment, le jeu proposé par les Bleus semble redonner envie aux gamins. Alors, nous accueillons en fonction de nos capacités, d’abord les petits marcquois, et nous ne voulons pas phagocyter les autres clubs.
L’organisation de ce challenge estelle l’occasion de nouer des relations avec d’autres clubs, des échanges, astuces, concernant la formation ?
Oui, cela arrive. Grâce à cet événement, et pas seulement parce que nous l’organisons, nous avons pu créer des liens d’amitié avec Orléans par exemple. Nous nous invitons régulièrement lors de nos différents tournois. Nous essayons de grandir ensemble dans nos pédagogies et avons mis en place des échanges pour améliorer la formation.
Avez-vous prévu des événements festifs en marge du tournoi ?
Pas vraiment, il y a un cadre rigoureux et normé à respecter. Ce n’est pas vraiment possible, il y a un timing à suivre et nous n’aurons pas le temps pour autre chose que le rugby. Mais certains clubs ont choisi de prendre quelques jours pour visiter un peu la région. Pour certains, c’est même leur voyage de fin d’année.