Midi Olympique

LA GROSSE MACHINE DU RUGBY À 7

POUR SA 21e ÉDITION, LE TOURNOI DE RUGBY À 7 TOURANGEAU, QUI SE DÉROULERA CE WEEK-END, PROPOSE ENCORE UN PLATEAU INTERNATIO­NAL DE GRANDE ENVERGURE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Et dire que tout est parti d’un élan d’amour, pour rendre un hommage à leur ami néozélanda­is Howard Hinton, décédé trop vite. Nous étions en 1997. Quelque 18 équipes s’étaient donné rendezvous pour s’affronter dans ce rugby à VII naissant. On avait dépensé 20 000 francs pour les faire jouer toutes ensemble.Vingt ans après, cette petite initiative a pris des allures de très grosse machinerie. Ce week-end à Tours, la 21e édition de ce tournoi internatio­nal « Hinton Sevens », qui est devenu l’un des plus importants en Europe, regroupera encore plus de 70 équipes issues de plus de 15 pays différents.

VENUE DES SUD-AFRICAINS

Comme depuis l’année dernière, les neuf terrains du complexe sportif du stade de la Vallée du Cher seront tous utilisés. Et depuis le vendredi soir (17 heures) jusqu’au soir dimanche (17 heures), les spectateur­s pourront assister à plus de 40 heures non-stop de rugby à VII, servi par les 250 bénévoles mobilisés pour l’occasion, et permis par un budget pharaoniqu­e de 450 000 € rassemblés pour monter cette opération. L’équipe allemande tenante du titre viendra défendre son bien. Les Néo-Zélandais, battus en finale, viendront prendre leur revanche. Et pour la première fois, l’équipe développem­ent d’Afrique du Sud se mêlera à la partie. Le plateau sera très relevé. Neuf challenges seront disputés.

Une semaine après le succès du Stanislas Seven organisé à Nancy, ce rugby à VII qui n’est pas encore implanté solidement sur le territoire national, connaîtra en quinze jours un deuxième événement d’envergure internatio­nale, qui fait un bel écho provincial à l’étape parisienne de World Rugby organisée à Jean-Bouin. L’an dernier, plus de 8 000 spectateur­s avaient assisté à l’événement de la vingtième édition du « HH7 » à Tours. « On ne désespère pas de remplir bientôt les tribunes de 16 000 places pour la grande finale, commente le grand organisate­ur Pascal Sassi. Et ce n’est qu’une étape. Nous voulons aller plus loin. Notre région tourangell­e est très riche. Entre les châteaux et les vignobles, le rugby à VII doit devenir pendant trois jours une nouvelle étape touristiqu­e. Nous nous attelons à la tâche dans l’optique, déjà, de mettre en orbite le projet du trentième anniversai­re. Il faut voir grand pour faire exister ce sport et lui faire dépasser ses frontières naturelles. On ne peut pas seulement se contenter des JO une fois tous les quatre ans. »

En 2026, pour les trente ans, après une première manche disputée à Tours, Pascal Sassi et son équipe élabore le projet d’organiser une deuxième manche à Te Puke, en Nouvelle-Zélande, la ville d’origine de Howard Hinton : « Parce qu’on ne verra jamais assez grand. »

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