Midi Olympique

REVOILÀ LES LONDON IRISH

LEUR PURGATOIRE N’AURA DURÉ QU’UN AN. LE CLUB DES EXILÉS IRLANDAIS VONT RETROUVER L’ÉLITE LA SAISON PROCHAINE.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Ils ont été fidèles à la (quasi) tradition. Les London irish, relégués en 2016, ne seront restés qu’une seule saison en deuxième division. La différence entre l’élite anglaise et son antichambr­e est énorme et tout est fait pour que l’Aviva Premiershi­p fonctionne comme une ligue quasi fermée. Les London Irish ont d’abord survolé la phase régulière en gagnant vingt et un matchs sur vingt-deux (en passant 82-3 à Rotherham et 60-14 à Nottingham). Puis ils ont battu Yorkshire Carnegie en finale aller-retour, 29-18 à Leeds, puis sur le score extravagan­t de 55-48 (six essais partout) mercredi soir au Madjewski Stadium de Reading, domicile des « Exiles » depuis 2000. Mais il n’y avait que 7 830 personnes pour voir ça. C’est clairement une déception pour un club qui se targuait naguère d’avoir un des publics les plus fidèles du championna­t anglais. Au début des années 2000, ils détinrent le record d’affluence pour un match de saison régulière avec 22 000 spectateur­s. Derrière cette réussite, il y a le soutien des actionnair­es qui ont pris le contrôle du club depuis 2013 à travers le consortium dominé par Nick Crossan. Il avait pris le relais des 840 petits porteurs qui détenaient le club jusqu’alors et qui faisaient sa fierté. Depuis 2016, les London Irish sont entraînés par Nick Kennedy, l’ancien joueur de Toulon (saison 2012-2013), mais surtout figure historique du club, 237 matchs entre 2001 et 2012. Il fut même sélectionn­é à sept reprises en équipe d’Angleterre. « Je suis très heureux de notre parcours qui nous permet de revenir en première division qui est notre rang naturel. Les joueurs ont beaucoup travaillé. Cette saison, nous les avons laissés sous pression en pratiquant une rotation constante. Nous avons déjà fait signer des joueurs pour la saison prochaine, des gars qui croient en nous et qui seraient venus, même si nous avions perdu ce soir. »

Il s’est aussi déclaré persuadé que les London Irish pouvaient espérer le maintien la saison prochaine et faire mieux que Bristol cette année, victime d’un aller-retour express malgré de gros moyens.

Cette équipe compte déjà quelques valeurs sûres comme l’ancien pilier all black Ben Franks, l’ancien internatio­nal anglais Topsy Ojo ou un « jeunot » nommé Joe Cokanasiga, qui vient d’être sélectionn­é avec l’Angleterre en tournée en Argentine. On décrit cet ailier de 19 ans comme une véritable bombe atomique…

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