LACROIX SERA ÉLU MARDI
LE PROJET EXPOSÉ PAR L’EX-FLANKER A ÉTÉ VALIDÉ PAR LE CONSEIL DE SURVEILLANCE EN DÉBUT DE SEMAINE. MAIS SON INTRONISATION A ÉTÉ REPOUSSÉE. EXPLICATIONS.
Pour l’officialisation du futur président, il faudra patienter une semaine, alors que le mandat de René Bouscatel prend fin en juin. Les choses devaient être entendues lors d’un Conseil de surveillance mardi soir, sous la présidence d’Hervé Lecomte, lequel a retiré il y a deux semaines son projet pour prendre la tête du directoire, conscient qu’il n’apportait pas à court terme les solutions financières pour couvrir les besoins immédiats et passer sans encombre l’écueil de la DNACG. Le gendarme financier a donné un nouveau délai au Stade toulousain - à savoir le mardi 6 juin - pour renflouer ses caisses à hauteur de 1 à 2 millions d’euros et boucler le budget de la saison en cours. Dans les faits, Didier Lacroix - seul candidat - n’a pas été élu mardi. La raison ? Éviter tout risque de conflit d’intérêts pour celui qui dirige la régie « À La Une », qui gère les droits commerciaux et publicitaires du club, le temps d’acter le désengagement de sa société des affaires toulousaines. La plainte contre X déposée en décembre 2015 par l’ex-président du conseil de surveillance, Eugène Passerat, pour « abus de pouvoir social et complicité » a servi de leçon et pousse à la prudence. Mais les membres du Conseil de surveillance ont validé le projet exposé par Lacroix, donc son accession à la présidence. L’ancien flanker était accompagné du responsable d’« Infront Sports & Media », entreprise internationale de marketing sportif qui reprendra la gestion des partenariats et va injecter l’argent qui permettrait de présenter un dossier répondant aux attentes de la DNACG.
Ceci ajouté à l’allégement de la masse salariale (environ 1,5 million d’euros) qui offre des économies conséquentes. Le Conseil de surveillance se réunira de nouveau mardi et entérinera la nomination de Didier Lacroix, qui serait officialisée le lendemain. Lecomte conservera sa fonction actuelle, avec prérogatives élargies.
PELOUS, DOSSIER À VENIR
Si Lacroix entrera dans son nouveau costume le 1er juillet, il est déjà à l’oeuvre sur les dossiers chauds, aux côtés de Bouscatel. Travail qui s’intensifiera dans les semaines à venir. Parmi les priorités, outre le passage devant la DNACG et les leviers pour assurer l’avenir économique à moyen terme, il s’agit d’affiner la composition du staff. Si Jean-Baptiste Elissalde ne sera plus en charge des trois-quarts la saison prochaine, la séparation n’est pas encore actée. Au niveau de l’effectif, il faut boucler l’arrivée d’un joker médical au poste de pilier gauche pour pallier l’absence de Cyril Baille. La piste sudiste - notamment sud-africaine - serait privilégiée. En attendant un ou deux renforts ? Si le groupe est arrêté, il n’est pas à exclure que les rebondissements à Montpellier, où six joueurs sont licenciés, poussent certains concurrents à réfléchir, donc Toulouse qui a longtemps prospecté en troisième ligne sans succès et qui n’a pas compensé la libération de Toby Flood chez les trois-quarts. Cela dépendrait des moyens financiers du club. Enfin, reste le dossier Fabien Pelous, à régler rapidement. Arrivant à échéance en juin, le contrat du directeur sportif n’a toujours pas été renouvelé.