Le Vélodrome, un jackpot à 1,5 million d’euros
C’est la plus belle machine à cash de France. L’Orange Vélodrome, propriété de la ville de Marseille et géré par Arema une filiale de Bouygues, est devenu le plus bel outil sportif à but commercial de France. Ses 67 394 places sont très prisées. Par l’OM, qui en est l’habituel pensionnaire, par la LNR pour ces demi-finales 2017, par la FFR qui souhaite y organiser un ou deux matchs par an comme à l’automne avec la réception des Blacks ou des Wallabies, ou encore le RCT qui y délocalise depuis 2007 une à deux rencontres par an. « Seulement dans sa nouvelle jauge, si le risque est plus important avec un seuil de rentabilité à 35 000 places, les dividendes peuvent être exponentiels », indiquait cette semaine, le président toulonnais Mourad Boudjellal. En effet, le Vélodrome est une enceinte ultramoderne et ses rénovateurs ont eu cette fois-ci (contrairement à la précédente phase de réfection de 1998) le bon goût d’y associer 6 000 places d’hospitalités et un espace
réceptif de plus de 8 000 m2. De quoi assurer, s’il est rempli, de substantielles recettes. « Complètement plein, c’est 1,5 million d’euros de recette, mais à 50 000 personnes, tu avoisines déjà le million », détaillait Boudjellal. Voilà pourquoi l’enceinte phocéenne risque de revoir assez souvent du ballon ovale cohabiter avec le ballon rond. Car s’il permet un accès assez large VIP, le stade est aussi et avant tout ouvert au grand public. « À cette jauge, tu peux proposer des places à 5 euros pour
drainer du monde », expliquait le patron du RCT. Toutefois, le locataire ne peut pas faire ce qu’il veut. Ainsi, les recettes buvettes restent pour le gérant Arema, qui reverse un pourcentage à négocier au moment de la signature du partenariat. Et pour tout ce qui touche à l’alimentaire, il faut signer un contrat d’exclusivité avec le traiteur du stade. Rien de rebutant pour le stade, qui est peut-être le plus rentable de France, en plus d’être mythique.