Midi Olympique

DU NEUF, DU VIEUX ET DU PRO D2 !

COMME EN DEMI DE MÊLÉE (JANUARIE, RETIÈRE ET BALÈS), LE GROUPE EST UN SAVANT MÉLANGE.

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Prenez le poste de demi de mêlée, lequel dévoile le secret de la réussite de cet effectif rochelais. Cette saison, dans le groupe des maritimes, trois hommes se sont partagés le numéro neuf avec des temps de jeu conséquent­s pour chacun d’entre eux.Vingt cinq apparition­s toutes compétitio­ns confondues pour Ricky Januarie, vingt pour Arthur Retière, seize pour Alexis Balès. Subtil panaché entre un internatio­nal springbok (36 ans ; 47 sélections) champion du monde en 2007, l’un des plus grands espoirs du rugby français et une valeur sûre ayant fait ses gammes et explosé en Pro D2 avec Agen. Ce vendredi, le Sud-Africain, pour son expérience des grands rendez-vous et son influence sur ses partenaire­s, devrait commencer. Il fut de ceux qui, à leur arrivée en 2015, ont donné une nouvelle dimension au projet maritime. Comme le All Black Jason Eaton (34 ans ; 16 sélections), un an auparavant, ou le double champion du monde néo-zélandais Victor Vito (30 ans ; 33 sélections), cette saison. Par leur parcours et leur palmarès, à l’instar d’un Brock James (35 ans), tous trois se sont imposés comme des patrons du vestiaire, lesquels guident les plus jeunes et les rendent forcément plus ambitieux. Là, parmi ces cadors de demain, et déjà d’aujourd’hui pour certains, il est bien sûr question de Retière mais aussi des Mathieu Tanguy (23 apparition­s), Elliott Roudil (15 apparition­s) ou Charles Bouldoire (8 apparition­s) qui ont tous activement participé à la belle aventure rochelaise.

25 JOUEURS PASSÉS PAR LA DIVISION INFÉRIEURE

Enfin, et c’est sûrement le plus frappant, la cellule recrutemen­t du club n’a pas hésité à miser sur des hommes qui évoluaient dans la division inférieure. Sur l’ensemble du groupe profession­nel, ils sont ainsi vingt-cinq à avoir foulé les pelouses de Pro D2. Chiffre impression­nant, relativisé par le fait que l’ASR y était relégué entre 2011 et 2014. Mais c’est un étage dans lequel le staff technique a directemen­t pioché quelques joueurs clés. Les exemples récents les plus explicites ? Gabriel Lacroix, meilleur finisseur de cette équipe et débarqué d’Albi en 2015, ou encore Vincent Rattez, l’une des sensations de la saison qui portait le maillot de Narbonne l’an dernier. « Nous ne sommes pas un club de gens pressés, nous essayons de travailler dans la continuité, dans ce que j’appelle le développem­ent durable », explique le président Vincent Merling. Ce qui explique la politique mise en oeuvre pour laisser le temps aux espoirs et aux anciens pensionnai­res de Pro D2 de trouver leurs marques. « Ce que l’on demande sur le terrain aux joueurs, c’est de ne pas être individuel mais collectif », reprend Merling. Et quand la combinaiso­n fonctionne, tout prend alors son sens.

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