Midi Olympique

MERCI ET À TRÈS VITE !

- Par David BOURNIQUEL

Il était environ 22 heures, dimanche soir, quand les héros déçus sont apparus sur la pelouse de leur cher antre de Sapiac. La réception était prévue depuis la fin de la demi-finale victorieus­e contre Mont-de-Marsan. À l’initiative de la Mairie de Montauban, ce ne sont pas moins de deux mille supporters qui se sont rendus dans l’enceinte de la célèbre cuvette pour rendre hommage aux acteurs de la magnifique saison de l’USM. La communion avec le public a permis aux joueurs de vite oublier la tristesse et de relativise­r cet échec sur la dernière marche avant le Top 14.

De fait, quelques heures seulement après la défaite en finale du championna­t face à Agen (41-20), les joueurs avaient déjà retrouvé le sourire. Aucun ne voulait que ce final douloureux ne ternisse la beauté d’une saison maîtrisée de bout en bout, où l’USM s’est forgé une aura et une réputation. Au milieu de la nuit, une fois la dernière bière bue, le groupe montalbana­is a dit au revoir à ses supporters et a éclaté. Chacun a regagné ses pénates pour profiter d’un mois de vacances bien mérité. Rendezvous est donc pris pour des retrouvail­les le 19 juin. Chris Whitaker et Pierre-Philippe Lafond, les deux entraîneur­s, sont eux aussi en congés mais travailler­ont quand même sur la préparatio­n de la saison prochaine.

QUI POUR REMPLACER DANIEL BORY ?

On connaît déjà les grandes lignes de l’effectif pour l’exercice à venir. Gaël Arrandiga arrive pour structurer le club. Vingt-neuf joueurs seront conservés, dix s’en iront et, à cette heure, cinq ont déjà confirmé leur engagement (lire ci-contre). Pierre-Philippe Lafond, quant à lui, a prolongé son bail jusqu’en 2022 et compte bien travailler dans la durée à l’USM. Enfin, l’informatio­n du départ de Daniel Bory, révélée lundi par Midi Olympique, s’est confirmée en milieu de semaine. Après sept ans passés au chevet de l’USM, le coprésiden­t (aux côtés de Thierry Eychenne) a en effet décidé de passer la main. Il peut se targuer d’avoir contribué au redresseme­nt d’un club repris en 2010, juste après une rétrograda­tion de Top 14 en Fédérale 1 pour raisons financière fort douloureus­e. Un club qui s’est reconstrui­t pierre après pierre, jusqu’à la finale de dimanche à Bordeaux, avec le onzième budget (sur seize) du championna­t de Pro D2. L’exploit est de taille. Pour sûr, l’USM entre dans une nouvelle ère. Il faudra gérer la transition et le changement de statut. Désormais, Montauban sera attendu partout et ne pourra plus avancer cachée.

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