Midi Olympique

SA CONFESSION

CETTE SEMAINE, L’ANCIEN PILIER N’A PAS CACHÉ SON ÉMOTION, LUI QUI A PRIS LES WASPS ALORS QU’ILS ÉTAIENT AU PLUS MAL.

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Quand il jouait, il lui arrivait de distribuer épais (durant la tournée des Lions 1989 par exemple). Depuis qu’il est entraîneur, il donne plutôt l’image d’un homme placide et rassurant. Dai Young s’est confié, cette semaine dans les colonnes du Coventry Telegraph, sur ses sentiments avant cette finale. « Parvenir en finale du championna­t, c’est bien sûr une grosse satisfacti­on. Mais ce n’est pas ma plus forte émotion. Mon sentiment le plus puissant, je l’ai ressenti quand nous nous sommes maintenus en 2012 avec les Wasps dans un contexte très difficile. Croyez-moi, ce n’est pas facile de préparer une équipe quand on attend depuis dix-huit mois que quelqu’un rachète le club. J’ai déjà gagné le Challenge européen, puis la Coupe anglo-galloise (avec Cardiff) mais garder la motivation et l’unité d’une équipe dans ces conditions, c’était encore plus fort. Je n’ai pas senti que les joueurs pensaient à trouver d’autres points de chute et je n’allais pas m’y mettre à mon tour. Je n’ai jamais pensé m’en aller car j’étais très lié à des joueurs comme Joe Launchbury, Christian Wade, Sam Jones ou Joe Simpson que j’ai connus très jeune et qui m’ont tant donné. »

UNE NOUVELLE AMBITION

Dai Young fait allusion à la période où le club, qui perdait de l’argent, fut mis en vente par son propriétai­re, Steve Hayes et frôla la liquidatio­n avant d’être repris in extremis par l’homme d’affaires Derek Richardson. « J’ai toujours pensé que la pression des résultats et le risque de perdre son emploi faisait partie du métier d’entraîneur. Mais je ne connaissai­s pas la pression financière, cette sensation de n’avoir aucun contrôle sur la situation. J’ai fait cette expérience et elle n’est pas plaisante, mais je me suis efforcé de protéger au maximum les joueurs. Puis Derek Richardson est arrivé et il nous a donné une nouvelle ambition qui va au-delà du simple apport financier. Je voudrais le remercier mais remercier aussi tous ceux qui nous ont suivis dans notre déménageme­nt de Londres à Coventry et tous les habitants de la région qui sont venus nous rejoindre. Jouer notre demi-finale devant 31 000 personnes, fut un moment inoubliabl­e. »

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