CINQ CHOSES À RETENIR
LE PREMIER TEST AURA LIEU LE 24 JUIN, MAIS QUELQUES TENDANCES COMMENCENT À SE DESSINER CHEZ LES LIONS.
Suivre les Lions, c’est vivre dans un climat de spéculations permanent. Tout le monde passe son temps à imaginer qui sera titulaire pour les trois tests-matchs. Une chose est sûre, ceux qui ont été bons samedi, ont de bonnes chances de commencer le 24 juin à Auckland. Essayons de tirer quelques leçons de cette victoire de Christchurch dans une rencontre qu’on a souvent présenté comme le quatrième test de la tournée…
DANS LA FAMILLE FARRELL, IL Y A LE PÈRE
On parle beaucoup de Owen Farrell, c’est normal. Mais on ne doit pas oublier Andy Farrell, son père, adjoint de Warren Gatland, chargé de la défense. Visiblement, il a bien travaillé dans la semaine pour mettre au point ce qui fut le point fort de l’équipe. Son influence va sans doute grandir.
TEO PEUT-IL SURPRENDRE ?
Au coeur de la performance défensive, il y eut Ben Teo, l’un des invités surprises de la tournée. L’ancien treiziste né à Auckland a été très efficace. Le staff se demande s’il ne serait pas celui qui pourrait « neutraliser » Sonny Bill Williams qui s’annonce comme l’un des atouts maîtres des All Blacks. Sur le plan offensif,Teo n’est pas un créateur hors pair, c’est peut-être le hic.
MURRAY ET FARRELL
ONT MARQUÉ DES POINTS
La charnière qui a commencé samedi est en pole position. L’Irlandais Conor Murray n’avait pas encore joué une seule minute, il a beaucoup apporté par ses coups de pied de pression (sa spécialité), il n’a fait aucun mauvais choix. Farrell s’est trompé sur sa fameuse passe sautée, il a manqué une pénalité. Mais son début de match fut de qualité en position d’ouvreur (avant que la sortie de Jonathan Davies, l’oblige à passer au centre). On sent bien que Gatland a un faible pour lui, car il sait faire avancer son équipe, il est un sévère plaqueur et ne se laisse pas griser. Le ticket Murray-Farrell colle au style de jeu très structuré que les Lions semblent vouloir mettre en place. Une chose nous a frappés : Murray a joué les quatre-vingts minutes à Christchurch, signe que Gatland pensait qu’il était le meilleur pour tenir le résultat.
QUID DE L’ASSOCIATION FARRELL-SEXTON ?
Ce débat constitue le fil rouge de la tournée. Samedi, les deux hommes ont été associés pendant cinquante-cinq minutes après la sortie précoce de Jonathan Davies. Ce ne fut pas si négatif, loin de là. Sexton, assassiné lors des deux premiers matchs a joué à un niveau plus que correct. Dans sa chronique de la BBC, l’ancien centre Jeremy Guscott dit ne pas croire à cette association, il dit en tout cas que le positionnement de Sexton au centre est impensable à cause d’une certaine légèreté défensive. Comme Gatland semble vouloir faire jouer Farrell avec le numéro 10 (il l’a laissé clairement entendre), la cohabitation semble exclue, d’autant plus que Gatland est réputé pour adorer Jonathan Davies.
FALETAU SI PRÉCIEUX
En l’absence de Billy Vunipola, la concurrence pour le maillot numéro 8 est très vive. Taulupe Faletau a été très fort à Christchurch, il l’avait été à Whangarei. Il a participé à l’effort défensif et il a des mains d’or. Stander et Moriarty devront souquer ferme.
LES PRONOSTICS DE GUSCOTT
Cela vaut ce que ça vaut, mais Jeremy Guscott a avancé une liste de cinq noms quasi sûrs de commencer le premier test : Owen Farrell, Conor Murray, George Kruis, Sam Warburton (s’il n’est pas blessé) et Taulupe Faletau.