FACE À LEUR EVEREST
APRÈS ÊTRE SORTIS DES POULES ET ALORS QU’ILS SONT INVAINCUS DANS LA COMPÉTITION, LES BLEUETS VONT SE CONFRONTER AUX IMPRESSIONNANTS BABY BLACKS EN DEMI-FINALE. DEUX ANS APRÈS LA DÉCULOTTÉE REÇUE EN ITALIE AU MÊME STADE DE LA COMPÉTITION, LA FRANCE ENTEND
Il y a bien sûr ces statistiques à faire pâlir plus d’une équipe même invaincue soit-elle. 26 essais, 2140 mètres parcourus, 58 franchissements, 100 défenseurs battus, 91,6% de plaquages réussis. Deux triplés dont un pour l’ailier Caleb Clarke, et un autre pour l’arrière Will Jordan lors de la rouste infligée (69-3) aux finalistes irlandais de la compétition disputée l’an dernier.
Les Baby Blacks sont de retour après un mondial 2016 en demi-teinteoù ils avaient terminé à la cinquième place. Et dire qu’ils n’ont pas survolé leur phase de poules relèverait de la mauvaise foi ou de l’ignorance la plus totale. Il y a ces scores fleuves : 42-20 face à l’Écosse pour démarrer en douceur, 68-26 face à l’Italie pour rentrer de manière plus convaincante et enfin ce 69-3 face à l’Irlande pour asseoir sa domination et en faire la meilleure attaque de la compétition. Mais également prendre sa revanche sur un quinze du Trèfle qui les avaient surpris en Angleterre un an plus tôt. Au-delà, il y a la manière. Étincelants de vivacité et de technicité, mais également opportunistes à souhait les jeunes hommes en noir semblent marcher sur les traces de leurs glorieux aînés. «Plus haut, plus vite, plus fort» serait la devise toute trouvée de cette génération débarquée dans le Caucase pour récupérer son titre, propriété jusqu’à présent de l’Angleterre.
Dans le sillage de son demi d’ouverture Tiaan Falcon, meilleur réalisateur avec 47 pts et de son phénomène, le surpuissant Caleb Clarke(1m86, 105 kg), fils de l’ancien international Eroni, et , la Nouvelle-Zélande fait figure d’ogre.
Ce que ne contredira pas le manager des Bleuets Thomas Lièvremont :