Midi Olympique

Vivement décembre

- Par Léo FAURE

Le rugby ne s’arrête plus. Le Top 14 n’avait pas encore livré son verdict que les Lions britanniqu­es entamaient déjà les hostilités en Nouvelle-Zélande. Clermont soulevait à peine son deuxième Bouclier de Brennus que les Bleus, de l’autre côté de l’équateur, pensaient déjà aux test-matchs. Et les Auvergnats n’avaient pas encore vidé leurs dernières bières qu’ils apprenaien­t, jeudi aprèsmidi, qu’ils devraient se coltiner les Saracens en Coupe d’Europe l’année prochaine. Dès les phases de poule. Dans le genre, on a rarement fait plus stupide qu’un tenant du titre (double tenant pour l’occasion) qui ne figure pas dans le premier chapeau du tirage au sort de l’édition suivante. Ainsi va le rugby et ses incohérenc­es. Mais passé l’étonnement, on se projette. Clermontoi­s et Sarries s’étaient déjà retrouvés dans le même groupe il y a deux ans. Cela avait accouché de deux rencontres franchemen­t superbes. Cette même année, les deux équipes s’étaient également retrouvées en demi-finales de la compétitio­n, dans la fournaise de Georffroy-Guichard, où l’ambiance avait certaineme­nt dépassé celle de tous les grands matchs de Coupe d’Europe, la demie de cette année à Gerland comprise. Victoire de Clermont. Les deux clubs, amis et rivaux, se sont enfin rencontrés en mai dernier pour une finale épique de Champions Cup, superbe en tout point et logiquemen­t revenue aux Anglais.

Alors, on peut pleurer de retrouver les deux derniers finalistes dans la même poule. On peut légitimeme­nt juger incohérent de devoir se passer, presque à coup sûr, du champion de France ou du champion d’Europe dès le stade des quarts de finale de la compétitio­n. Mais puisque l’humeur est à la joie du côté de Jaude, regardons le bon côté des choses. On verra du beau et grand rugby dès cet hiver, sans attendre les batailles du printemps. Vivement décembre.

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