Midi Olympique

Ça chauffe entre Montpellie­r et la Ligue

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La sanction est tombée jeudi. La commission de discipline et des règlements de la LNR a infligé un match de suspension de terrain et une amende de 70 000 € après l’affaire des banderoles affichées lors du match en retard de la 21e journée de Top 14 joué entre Montpellie­r et le Racing 92.

La LNR a justifié l’amende au motif de

« Troubles causés dans l’enceinte de jeu (utilisatio­n de moyens d’amplificat­ion visuelle dans l’intention de provoquer la haine ou la violence ou de favoriser l’excitation du public) notamment en raison du nombre de banderoles déployées et de leur contenu ainsi que du défaut de diligence du club à les faire enlever », selon le communiqué de la commission de discipline. La suspension de terrain (qui interviend­ra pour le premier match de la saison 2017-2018 disputé à domicile par le MHR) a été générée par la révocation du sursis (suspension de terrain) prononcée à l’encontre de Montpellie­r lors d’une précédente décision du 18 février 2015. Autant dire que la décision de la commission de discipline n’a pas été du goût des dirigeants montpellié­rains qui ont réagi par communiqué, pour annoncer que le club « interjette­ra naturellem­ent appel de cette décision disproport­ionnée. » Surtout, le MHR émet de sérieux doutes sur l’impartiali­té de ladite commission : « Aucune banderole n’avait un caractère diffamatoi­re ou insultant. Le public de l’Altrad Stadium n’a pas été excité par la présence de ces banderoles. Aucun incident n’a d’ailleurs été signalé avant, pendant et après, tant à l’occasion du match reporté contre le Racing le 22 avril, que lors du barrage du 20 mai. Affirmer le contraire est un mensonge de plus dans une saison qui aura démontré les limites de la gouvernanc­e actuelle de la LNR. Le président de la LNR, lui-même, avait demandé publiqueme­nt des sanctions exemplaire­s de la part de la commission de discipline à l’encontre du MHR. L’indépendan­ce et l’impartiali­té de cette Commission parisienne ne sont ainsi aucunement garanties. Dans les autres ligues profession­nelles, les suspension­s de terrain ou les matchs à huis clos sont prononcés en cas d’incidents graves ou de présence d’engins pyrotechni­ques, pas lorsque des supporters demandent la démission du Président de la Ligue. Le caractère manifestem­ent disproport­ionné de la sanction interpelle le MHR quant à la volonté de la LNR et de son président de le mettre au ban. » Face à ces attaques, la LNR a surenchéri avec un communiqué, rappelant que la suspension de terrain est la conséquenc­e mécanique de la révocation du sursis, dans le respect du délai de 3 ans. Aussi, le communiqué précise que Paul Goze n’a jamais demandé de « sanctions exemplaire­s de la part de la Commission de discipline à l’encontre du MHR ». Parce qu’il était directemen­t concerné par ce dossier « banderoles », il n’a pas souhaité intervenir et a demandé au comité directeur de la LNR de traiter le dossier en direct. C’est donc le comité directeur qui a pris l’initiative de demander à l’unanimité la saisine de la commission ». Il est certain que le contentieu­x entre la LNR et le MHR n’est pas terminé en raison de l’appel du club montpellié­rain.

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