INTOUCHABLES

APRÈS UN MONDIAL LOUPÉ L’AN DERNIER, LES BABY BLACKS AVAIENT À COEUR DE SE REPRENDRE EN GEORGIE. CHOSE FAITE AVEC CE TITRE GLANÉ FACE AUX ANGLAIS AU TERME D’UNE FINALE SANS AUCUN SUSPENS.

Que les Blacks ne s’inquiètent pas, la relève est assurée ! Durant cette Coupe du monde en Géorgie, personne ne fut en mesure de contester la suprématie des joueurs de la fougère. Pas mêmes les anglais balayés 64-17. Les Bleuets les auront fait trembler l’espace d’une mi-temps en leur passant pas moins de quatre essais, mais rien d’effrayant. Ce Mondial aura également permis de s’apercevoir du formidable vivier que représente l’Angleterre à ce niveau de la compétition. Des joueurs comme Zach Mercer, vont à coup sûr avoir leur chance à l’échelon supérieur. Mais aujourd’hui dans cette finale de Coupe du Monde, un monde, voire un univers séparait les Baby Blacks et les jeunes Anglais. Dès les premiers instants, un constat clair éclate au grand jour : La dimension physique entre un ailier comme Faingaanuku qui ne peut pas faire penser à quelqu’un d’autre qu’à un certain Julian Savea. Bref, dans la technique, dans l’exécution, la technique personnelle et collective, toutes les étoiles étaient alignées pour que les Néo-Zélandais produisent un grand rugby. Et c’est ce qu’ils n’ont pas hésité à faire dès le début de cette finale avec deux essais inscrits dès les dix premières minutes de jeu par le troisième ligne aile Papali’i et le pilier Rakete-Stones.

UNE FUSÉE NOMMÉE AUMUA

Très vite, les sujets de sa majesté vont se retrouver dépassés par l’envie, la détermination « Néo-Z’». Une domination usante, presque rageante. Dans cet ultime affrontement entre deux des générations les plus prolifiques de ces cinq dernières années, il est un joueur dont on sous estime les capacités de vitesse, et pour autant il évolue au poste de talonneur. Levi Aumua, n’est pas le plus costaud, ni le plus élégant, mais quelle vitesse ! On l’avait déjà aperçu déposer sa carte auprès d’Arthur Retière qui ne s’attendait pas à cela, mais aujourd’hui il a fait encore plus fort. Le talonneur Néo-Zélandais s’est permis le luxe d’inscrire un triplé aux 27e, 37e et 60e minutes avant de céder sa place, le sentiment du devoir accompli. Ce fut donc l’heure de la reconquête pour ces BabyBlacks bien décidés à remettre les mains sur ce trophée qui leur avait échappé lors de la dernière édition en sortant de manière très étonnante dès les phases de poules dans un mondial organisé… en Angleterre, ça ne s’invente pas.