Midi Olympique

REVENUES PLUS FORTES

TOMBÉES DE HAUT LA SAISON DERNIÈRE, LES FILLES DE L’ASB ONT SU REBONDIR CETTE ANNÉE. ELLES SE SONT SERVIES DES ERREURS COMMISES DANS LE PASSÉ POUR ARRIVER AU SOMMET ET RAMENER LE BOUCLIER SUR LA CÔTE BASQUE.

- Par Pablo ORDAS

La déception fut grande lorsque, l’an dernier, les « Neskak » de l’AS bayonnaise ont vu leur parcours s’arrêter net, dès les quarts de finale face au Lou, malgré des phases de poule bien maîtrisées. « C’est vrai qu’on avait en travers cette défaite de l’année dernière, se souvient Ingrid Amigorena. Mais cet échec nous a fait grandir, le groupe a su passer au-dessus et a atteint l’objectif », relate la capitaine. Le bout de bois, c’est cet objectif que toutes les filles sont allées chercher, après une finale remportée haut la main contre Sassenage et, plus globalemen­t, une saison bien maîtrisée.

Au sein de la poule 2, ce fut un quasi-sans-faute pendant la phase régulière. « L’équipe a vraiment été appliquée sur toutes les sorties. L’ASB n’a qu’une défaite cette année, lors du déplacemen­t à Lons, où on prend un bonus défensif. On a obtenu dix bonus offensifs, on a produit du jeu, marqué des essais. La satisfacti­on vient de là aussi », savoure Jean-Michel Gonzalez. Les statistiqu­es ne viennent que renforcer les propos de « Gonzo » car, avec 482 points inscrits pour seulement 94 encaissés, Bayonne s’est fait plaisir au sein de sa poule.

GONZALEZ : « ON GRANDIT DES BONNES ET MAUVAISES EXPÉRIENCE­S »

Ensuite, les Bayonnaise­s ont fait preuve de maîtrise, là où elles avaient échoué lors du précédent exercice. Entendez par là, le quart de finale, puisqu’elles n’ont fait qu’une bouchée de Rouen avec une large victoire 42-5. « Les filles et le staff ont vraiment utilisé cette expérience. On grandit des bonnes et mauvaises expérience­s. Même si on n’a pas parlé pendant la saison de ce quart de finale perdu, parce que le deuil était fait, je crois qu’il nous a servi dans la préparatio­n des entraîneme­nts, dans l’implicatio­n de tout le monde pour justement aller le plus loin possible », analyse Gonzalez. « On les avait tout de suite mises sur le revouloir, donc ça nous a aidés pour la suite du match », se remémore Amigorena. « Ce match avait été pris très au sérieux contre une équipe de Rouen qui était plus athlétique que nous. Il fallait vraiment garder le bon sens et ne pas tomber dans le piège de l’année précédente », ajoute le manager bayonnais.

Puis vint le tour du Stade bordelais, déjà rencontré à deux reprises en phase de poule, pour autant de succès. « On s’est entraîné contre les garçons de l’ASB la semaine qui a précédé ce match pour pouvoir avoir cette différence athlétique au niveau du placement offensif et défensif, dans le but de mettre notre équipe en danger à l’entraîneme­nt et qu’elle soit bien en place le week-end pour la rencontre », explique l’ancien talonneur du BO. Une méthode payante, comme celle qui fut appliquée la semaine suivante pour la finale en mettant les filles dans un cocon, loin de la pression procurée

par ce rendez-vous particulie­r. Dans le stade de la Méditerran­ée, jamais les Basques n’ont semblé inquiétées dans une finale qu’elles ont dominée de la tête et des épaules. Résultat : une victoire sans appel 34-10 face à Sassenage, seule équipe jusqu’alors invaincue, et le titre au bout. « Chacune des filles s’est surpassée et le collectif a pris le dessus par rapport aux filles de Grenoble », estime Ingrid Amigorena. Et si, un gros mois après le titre, le staff s’est remis au travail pour préparer la prochaine saison dans l’Élite, de son côté, « le bouclier fait le tour des fêtes de village », rigole la capitaine.

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Photo DR Les Bayonnaise­s, entraînées par Jean-Michel Gonzalez, joueront en Top 8 la saison prochaine.

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