PAS UN DRAME
LA DESCENTE DE L’OVALIE CAENNAISE CONSITTUE UN ÉVÉNEMENT. MAIS, FACE AUX DIFFICULTÉS, CE MONUMENT DU RUGBY FÉMININ VA TENTER DE SE REMETRE SUR PIED.
Le couperet est tombé sur l’Ovalie Caennaise. L’an passé, le club normand n’avait dû son maintien en top 8 qu’au forfait de Perpignan pour la saison suivante. Un miracle, en somme. Cette fois, la rétrogradation en division Armelle-Auclair a été actée, un niveau que le club n’a jamais fréquenté depuis sa création en 2003. C’est donc une mini révolution qui s’est déroulée dans le giron du Top 8 féminin. Mais, que ce soit du côté du terrain ou de la présidence, les commentaires des Caennais se veulent plus rassurants qu’alarmistes. « On avait un groupe de joueuses renouvelé cette saison, et il a fallu trouver ses marques. Ce n’était pas facile, explique la capitaine Johanna Lelong. On forme maintenant le voeu d’un projet à long terme, en travaillant sur la formation dès les cadettes, afin de pouvoir disposer d’un vrai vivier de qualité. » Même son de cloche auprès du président, Patrick Dziura-Keukelinck : « Tout n’es certainement pas à jeter. On a fait de bons matches cette saison, contre Bobigny ou même à Romagnat lors de la dernière journée. On avait un coup à jouer face à ces deux équipes. On avait, en terme de jeu, le groupe pour se maintenir. Mais on a parfois manqué de mental. »
REMONTÉE IMMÉDIATE !
À l’Ovalie Caennaise, il n’y a donc pas d’inquiétude sur l’avenir, et la possibilité est envisagée dés à présent d’une remontée rapide, et sans compter sur les changements annoncés par la Fédération. « On nous avait annoncé une poule à 16 dés la saison prochain, à laquelle je n’ai jamais trop cru. Ce n’était pas réalisable en si peu de temps, commente la capitaine. Il y aurait eu trop d’écarts entre les niveaux sportifs des équipes et les structurations des clubs, et des coûts économiques importants dus aux distances que certains clubs n’auraient pas pu supporter. On parle maintenant d’une poule à 10 ou 12 clubs sur la saison 2018-19, le temps que tout le monde s’y prépare. On verra. Mais cela ne nous concerne pas. Notre but maintenant, c’est clairement de remonter en finissant première en Armelle Auclair ».
Et quid des internationales Julie Duval et Annaëlle Deshayes, qui auront du mal à continuer à jouer pour l’équipe de France tout en évoluant en deuxième division ? « Julie continue avec nous. Elle est au club depuis toujours, c’est un cadre de l’équipe, finit Johanna Lelong. Annaelle quant à elle, a fait le choix de rejoindre l’ASRUC (formation de la banlieue rouennaise qui évolue en Armelle-Auclair aussi, N.D.L.R.). Je pense qu’elle voulait se rapprocher de sa famille et de son père qui est proche du Stade Rouennais, où les dirigeants sont en train de construire un pôle féminin, autour d’une entente Stade Rouennais - ASRUC. Je n’ai pas d’autres explications… » Une certitude, la suite est à écrire.