« Construire un état d’esprit »
IL FAIT LE POINT SUR LE PROCHAIN STAGE PRÉVU À PORT-BARCARÈS DU 25 AU 26 JUILLET, EN VU DE LA COUPE DU MONDE EN AUSTRALIE QUI DÉBUTERA LE 29 OCTOBRE.
Quel sera l’objectif de ce rassemblement assez court d’un jour et demi ?
Il faut que les joueurs s’imprègnent de l’état d’esprit que l’on veut leur transmettre, c’est-à-dire défendre le maillot bleu et se donner à 200 %. L’objectif sera de créer un groupe, une cohésion car c’est dans ce secteur que nous pêchions avant. Il faut composer avec des compétitions qui se chevauchent, le timing n’est jamais adéquat. Là, il s’agit du quatrième stage que nous allons faire. Ce sont les demi-finales de la Cup en Angleterre et le créneau est intéressant puisque les joueurs appelés ne sont pas qualifiés dans la compétition. Il était impossible d’appeler tout le monde pour une semaine. Pour ce stage, nous avons appelé 32 joueurs dont certains se trouvent dans des clubs qui disputent la Super League comme Wigan, Castelford, St Helens. Ils sont convoqués comme huit Dragons Catalans. Ce sera le mélange de personnalités mais aussi de niveaux. Nous avons un intérêt commun entre les clubs et la sélection nationale. C’est une bonne chose car nous ne les avions plus eu depuis la défaite face à l’Angleterre (en octobre; défaite 40-6,
N.D.L.R) . Certains avaient été appelés pour le « State of Origin » mais nous devons faire face aux contraintes des calendriers de chacun.
Un programme spécial sera t’-il mis en place ?
J’insiste mais nous allons travailler pour la première fois sur la cohésion du groupe. Nous lançons les fondations. Ce sera un travail sur le goût de l’effort commun, en sortant du cadre du rugby. Il y aura seulement une petite séance très courte sur terrain sur l’ensemble des deux jours. Le stage va reposer sur des activités ludiques et d’eau. Je ne peux pas en dire plus car nous allons leur réserver des surprises. Les joueurs auront une heure de rendez-vous mais ils ne sauront pas le programme derrière. Il y aura à chaque fois une approche différente. Le but est de voir comment le groupe se comporte et vit dans des conditions compliquées. Il faudra de l’entraide et du travail d’équipe. Couper avec le rugby me semble important car les joueurs sont pour beaucoup en pleine saison. Cela me semble judicieux de leur amener autre chose. Nous devons nous mettre toutes les chances de notre côté. Le but est de « fracturer » ceux qui vivent en club, nous n’allons penser qu’à la Coupe du monde. Nous allons essayer de construire cet état d’esprit de gagne. Pour gagner, il faut prendre du plaisir sur le terrain. C’est une étape importante.
Disposerez-vous d’un effectif entièrement valide ?
Non, nous avons Mickaël Simon (Dragons), William Barthau (London Broncos) qui seront trop courts mais qui prendront part au stage. Nous verrons aussi pour Morgan Escaré (Wigan).
La nouveauté de ce groupe se trouve dans l’appel de l’ailier toulousain Kuni Minga, que pouvez-vous nous en dire ?
Je ne suis pas forcément favorable à l’appel de joueurs étrangers dans l’équipe. Après Kuni Minga, cela fait un petit moment qu’il est là. Il est passé par le centre de formation du Toulouse Olympique, il évolue dans un club français depuis cinq ans et nous avons des carences à ce poste. À partir de ce moment, il est difficile de se tirer une balle dans le pied. Je pense qu’il ne faut pas se priver de son niveau, de sa puissance et de sa vitesse. Ceci dit je le répète, il y en a un, mais il n’y en aura pas deux.
Un autre stage sera-t-il prévu avant le départ pour l’Australie, fixé au 15 octobre ?
Oui, il y aura un stage début septembre à Port-Barcarès. Pour l’instant, nous naviguons à vue car il faut attendre le résultat des Dragons dans le Middle 8’s et ce que fera le TO en Championship.
Un mot sur les derniers résultats des Dragons et de Toulouse justement ?
C’est toujours un peu difficile car nous avons besoin de joueurs perfomants dans un état d’esprit de victoire et ce n’est pas le cas en ce moment pour ces deux équipes (les Dragons sont sur quatre défaites en cinq matchs, tout comme le TO, N.D.L.R). Les Dragons sont en train de reconstruire après une période difficile, et j’appuie le travail de Steve McNamara. Je suis convaincu qu’ils vont rester en Super League. C’est dans l’intérêt de l’équipe de France que ce club évolue au plus haut niveau et que leurs joueurs soient performants. À Toulouse, où il y a des soucis d’effectifs en ce moment avec notamment la perte de leur maître à jouer Jonathan Ford, c’est une passe délicate. Pourtant, Sylvain Houles joue lui aussi le jeu de l’équipe de France. Tout le monde va y gagner, j’en suis persuadé..
Est-ce qu’un autre match amical sera prévu outre celui de la Jamaïque le 13 octobre à Gilbert-Brutus?
Nous l’envisageons. Il s’agirait d’un match aller làbas, une semaine avant cette confrontation, nous irons avec des joueurs du championnat Elite. L’équipe de France leur appartient aussi bien que des joueurs des Dragons, d’autres clubs de Super League ou du TO. Tous doivent être concernés par l’événement. Cela dépendra évidemment aussi des impératifs de l’équipe de Jamaïque. Ce qui est certain, c’est que nous partons pour l’Australie avec 24 joueurs le 15 octobre pour au minimum quatre semaines.