« Ils vont me manquer »
Vous étiez présente à la finale, comment l’avez-vous vécue ?
C’était un moment extraordinaire, je ne pouvais pas manquer cette finale qui allait concrétiser deux saisons de galère. Je remercie tous les acteurs de ce grand moment. Les joueurs qui sont restés et qui ont trouvé l’énergie pour aller jusqu’au bout, et les supporters qui nous ont accompagnés tout au long de la saison et qui ont organisé quelques manifestations conviviales. Les anciens toujours présents, les sponsors qui nous ont suivis et tous les bénévoles.
Ce titre est-il une revanche sur le mauvais sort qui s’est acharné sur le club ?
Ce titre est avant tout une récompense pour les joueurs qui ont été extraordinaires face aux difficultés. Ce groupe est exceptionnel et j’ai été très touchée par leurs marques d’affection lors des matchs auxquels j’ai pu être présente. Cela montre que le club a des ressources et va continuer à se redresser. Ce titre n’est pas une fin, il n’est que le début de la résurrection du club et je suis heureuse d’y avoir participé. Je n’en doute pas. Le message est clair pour ceux qui pourraient souhaiter voir le CAP échouer.
Les joueurs étaient un peu vos enfants, quel message voudriezvous leur transmettre ?
Tous les moments que j’ai vécus avec eux étaient sincères. Je voudrais qu’ils se souviennent qu’une équipe qui gagne c’est une équipe soudée. C’étaient mes enfants, j’étais leur maman. Ils vont me manquer mais je garderai un oeil bienveillant sur eux.
Les circonstances vont vous obliger à quitter la présidence. Quels souvenirs conserverezvous de votre belle et difficile aventure ?
Mon accident ne m’a pas permis de terminer correctement ma saison, mais j’avais prévu d’arrêter à la fin de la saison, il faut bien laisser la place aux autres. Toutefois, j’aurais bien aimé défendre mon bilan auprès de la DNACG qui nous a encore lourdement sanctionnés. Nous avons connu des moments très difficiles mais je veux garder en souvenir la formidable expérience humaine que nous avons vécue avec tous ceux qui sont restés au club pour faire face.
Avez-vous des regrets ?
J’aurais aimé faire remonter le CAP en Fédérale 2, après m’être battue au côté de mon compagnon (le trésorier Georges Lafont, N.D.L.R.). C’est très ingrat. Nous aurons toutefois, j’espère, évité que le club disparaisse, en ayant obtenu un plan de sauvegarde.
Les valeurs du rugby vous y croyez encore ?
Bien sûr que j’y crois encore. Notre titre en est la preuve. Cela reste un esprit d’équipe où chacun doit compter sur les autres.