NOUVELLE GÉNÉRATION
IL EST L’ILLUSTRATION DE LA JEUNESSE PÉRIGOURDINE SUR LAQUELLE LE CLUB PEUT COMPTER.
Lorsqu’il a intégré l’effectif Crabos du CAP après plusieurs étapes initiatiques le conduisant de l’école de rugby de Cherveix-Cubas aux cadets de Brive en passant par les minimes de Lalinde, Jérémy Deschamps prenait plaisir à aller voir jouer les seniors périgourdins en Pro D2. Loin d’imaginer qu’un jour, à 22 ans, il évoluerait aux côtés des Donnars, Rongiéras ou Costanzo. Ce chemin, il l’a parcouru dès lors qu’une prise de conscience a modifié son comportement : « Je pensais plus aux copains qu’à moi-même. J’y ai mis du mien et l’année dernière Thierry Labrousse a intégré les jeunes en première, il nous a fait confiance. » Le staff ne regrette pas son choix et vante les mérites de son jeune talonneur titularisé à chaque match : « Jérémy est la nouvelle génération. Combat ou mouvement il s’est adapté. En montant des juniors il a gagné sa place et ne l’a plus perdue. Il est aussi un très bon animateur des troisième mi-temps. »
MONTRER LA VOIE AUX ARRIVANTS
Depuis ce plongeon dans le grand bain Jérémy Deschamps a vécu deux saisons pénibles, privé deux fois de la montée que le groupe s’était gagnée. Il avoue pourtant que la saison qu’il vient de vivre est celle qui l’aura le plus marqué de sa jeune carrière : « Il y a ce titre magnifique, une super ambiance et des gars au top. Nous avons été impliqués du début à la fin. Dès le premier entraînement on s’était fixé l’objectif de monter en F2 et d’être champions de France. Le contrat a été rempli. Même à 23 ans, peu importe le niveau, soulever un bouclier ça n’a pas de prix. Je l’aurai été au moins une fois et personne ne me l’enlèvera. Dans dix ans
on se retrouvera pour en parler. » Alors il racontera comment il a du s’imposer à son poste : « C’était difficile, j’étais le minot qui montait et il fallait faire sa place. On n’allait pas me la donner. Le staff nous a bien aidés et les anciens nous ont soutenus. » Employé au lycée Saint-Joseph de Périgueux, proche de sa famille, Jérémy a pris la décision de rester fidèle au CAP et
ses arguments se veulent indiscutables : « Le groupe va se disloquer un peu, des jeunes vont monter et nous nous devons de montrer la voie à ceux qui arrivent. Tout le monde croit que le CAP est un club riche mais vous n’imaginez pas les valeurs qu’il défend. Et j’espère que cette fois sera la bonne pour la montée. Et pourquoi ne pas conserver le bouclier à Périgueux ? On le promène beaucoup et il a l’air de se plaire chez nous. » Le minot qui badait les grands a pris de l’assurance.