Midi Olympique

AVEC « LA DOS » TOUT EST POSSIBLE

DEUXIÈME TITRE NATIONAL EN TROIS SAISONS POUR LES GRENADAINS QUI ONT TROUVÉ LÀ LA FORMULE MAGIQUE POUR ALLER AU BOUT D’UNE HISTOIRE COMMUNE.

- Par Cédric CATHALA Le maire de Grenade, Jean-Paul Delmas, a reçu les seniors champions de France.

Pour juger de la qualité d’une saison rugbystiqu­e, il suffit parfois de se pencher sur les chiffres. Ils disent, mathématiq­uement, froidement la réalité des performanc­es, la longueur et la dureté d’un parcours. Mais, évidemment, ils ne disent pas tout de la vie interne d’un groupe, des éclats de joie, des coups de gueule, des hauts et des bas, des craintes et des espoirs. Ils ne disent pas tout des histoires et des paris insensés que se sont lancés quelques partenaire­s de tous âges. Alain Requena, coach parmi les coachs, parle de « mecs exemplaire­s, avec lesquels travailler fut un plaisir. » Et là où il y a du plaisir… Si on tient compte des difficulté­s de l’équipe première à trouver le point d’équilibre pour mettre en pratique la philosophi­e de jeu de mouvement portée par les quatre entraîneur­s, on mesure d’autant mieux, la satisfacti­on de voir « La Dos » aller au bout de cette logique de jeu. Pierre Pélissier, un des quatre coachs grenadains : « Sans l’adhésion du groupe à notre philosophi­e, on ne serait pas allé jusqu‘au titre. Le sentiment d’avoir été dans le vrai est renforcé quand on va au bout. On a montré qu’avec les valeurs et les moyens qui sont les nôtres on y arrive. » Et comme on vous parlait des histoires qui se nouent au coeur d’une saison si particuliè­re, en voici une racontée par Alain Requena : « Le déclic qui nous a fait prendre conscience que l’on pouvait aller au bout s’est produit avec le match contre Tournefeui­lle. Les mecs s’entraînaie­nt trois fois par semaine avec un rendez-vous tous les lundis soir, chez moi. Le rituel était le même : les joueurs arrivaient à 19 heures pile et ils enchaînaie­nt footing - piscine, pâtes au jambon et dodo. À 21 heures pétantes, ils étaient tous au lit. Ça a duré un mois et demi. » Les hommes qui, sur le terrain, ont gagné ce titre, ont donné corps à un projet, mit un point d’honneur à achever une carrière, déjà longue avec panache, à l’image du capitaine Julien Mazzer, d’autres ont entamé la leur de la plus belle des manières avec désormais, dans un coin de la tête, la certitude qu’ici et maintenant tout est possible. Il ne reste plus qu’à capitalise­r pour l’avenir sportif et humain sur ces amitiés liées au coeur d’une saison hors du commun.

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Photo DR

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