Midi Olympique

Vito assomme la concurrenc­e

DÉBARQUÉ DURANT L’ÉTÉ 2016 AVEC LE STATUT DE DOUBLE CHAMPION DU MONDE, VICTOR VITO, LE GÉNIAL ALL BLACK A PERMIS AU CLUB ROCHELAIS DE CHANGER DE MONDE...

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Et si c’était lui la clé ? Il convient par là de reconnaîtr­e la qualité de l’effectif bâti depuis des années par les dirigeants et le staff rochelais. Mais il lui fallait sûrement un homme pour permettre au club de changer de dimension. Cet homme, ce fut Victor Vito. 33 sélections chez les All Blacks, deux titres de champion du monde, une réputation de vedette en Super Rugby. Le tout alors qu’il n’avait pas passé la trentaine... Au bout de quelques semaines seulement, son manager se montrait déjà admiratif : « Au quotidien, il nous montre qu’il est un champion du monde. Champion du monde sur le terrain, c’est une chose. Mais il faut aussi l’être dans l’attitude, et Victor l’est, à l’entraîneme­nt, dans le vestiaire, auprès des joueurs. Il les pousse à se mettre à son niveau.» Voilà comment, et le hasard n’y est pour rien, les Maritimes se sont révélés à la France du rugby dans le sillage de leur génial Néo-Zélandais. Si le club du président Vincent Merling a squatté la tête du Top 14 et battu les records d’invincibil­ité ou de victoires de rang, c’est notamment parce qu’il a su attirer le joueur idoine. « Je veux gagner chaque match », n’a cessé de clamer le troisième ligne chaque fois qu’il se présentait devant la presse. Pas question de se contenter d’une performanc­e majuscule ou d’une belle série. Non, si Vito a débarqué sur les bords de l’Atlantique, c’est pour remporter des titres. Encore et toujours. Et cette culture du succès a entraîné une vague de réussite au sein du port rochelais.

VITO : « CONSTRUIRE QUELQUE CHOSE »

Certes, malgré un parcours exceptionn­el durant la phase régulière, l’ASR est tombée en demi-finale face à Toulon, à Marseille, au terme d’un duel indécis et cruel. Mais cette formation a posé la première pierre d’un avenir qui s’annonce radieux. Surtout que Victor Vito semble pleinement investi dans cette ambition collective à moyen terme. « Jason (Eaton, N.D.L.R.) m’avait fait une excellente descriptio­n du club de venir, racontait-il il y a quelques mois. Moi, je ne souhaitais pas arrivé dans une équipe habituée à jouer les phases finales. Je cherchais plutôt un projet intéressan­t où il était question de construire quelque chose, comme j’ai pu le faire avec les Hurricanes. » Jusqu’au titre suprême dans l’hémisphère Sud. Le cador veut simplement rééditer cette ascension vers les sommets. Ceci au coeur d’un environnem­ent qui présente l’un des plus beaux publics de l’Hexagone, lequel l’a adopté en seulement une poignée de sorties. « C’est un soutien incroyable, ne cache pas Vito. La ville entière est derrière nous. » Capable de jouer numéro huit ou flanker, à la fois cadre et soldat, aussi mobile que puissant ou autant technique qu’intelligen­t, le All Black s’est imposé comme le meilleur joueur du championna­t. Et comme celui qui a permis aux Rochelais d’assumer leurs rêves plus si fous.

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Le classement de la revue de l’élite ● est le résultat du cumul des votes des journalist­es de la rédaction.

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