OPÉRATION STABILISATION
ARRIÈRES > La saison dernière, il était bien seul, Brice Dulin. L’arrière international, dépourvu de réelle concurrence, a tenu la baraque sans sourciller. Il sera encore un atout pour le Racing 92 mais devra faire face à la jeunesse montante. Louis Dupichot, de retour au bercail, après un prêt d’une saison à la Section paloise où il a exclusivement évolué à l’aile, devrait être principalement utilisé au poste d’arrière par l’entraîneur des troisquarts Laurent Labit. Ce qui n’est pas pour déplaire à l’intéressé, dont c’est le poste de formation.
AILIERS > Marc Andreu, l’ailier de poche du Racing aura fort à faire avec ses concurrents au poste. En effet, ils seront cinq pour deux places chaque week-end. Virimi Vakatawa, de retour dans son club formateur, devra jongler avec ses obligations contractuelles l’obligeant à se rendre disponible pour le XV de France mais aussi l’équipe de France à VII, mais il devra surtout vite retrouver les repères nécessaires au jeu à XV. L’international argentin Juan Imhoff semble, lui, indéboulonnable tant son efficacité près de la ligne est redoutable. Quant à l’expérience de Joe Rokocoko, elle n’est plus à démontrer. Une expérience et une faculté à franchir le rideau adverse qui peuvent le conduire aussi à évoluer au centre. Enfin, Teddy
Thomas est une arme redoutable, quand il n’est pas blessé. CENTRES > À ce poste, la paire Chavancy-Laulala a fait des merveilles par le passé. Ces deux-là sont hyper complémentaires. L’un a le
punch, l’autre la faculté à faire jouer après contact. Évidemment la puissance du Fidjien Vulivuli ne sera pas mise de côté. Au contraire. Tout comme l’expérience de l’ancien All Black Antony Tuitavake qui, pour sa première saison l’an passé avec le Racing, s’était bien intégré.
OUVREURS > La star mondiale Dan Carter est toujours là. Et elle doit une revanche après, globalement, une bien triste saison l’an passé. Non seulement son affaire extra-sportive n’est pas passée inaperçue, mais ses performances ont souvent été en demiteinte. Toutefois, il demeure le choix numéro un au poste. Derrière lui, Remi
Tales est une valeur sûre du Top 14. Enfin, pour l’anecdote, Johan Goosen demeure toujours officiellement dans l’effectif du Racing 92, quand bien même ce dernier n’a pas remis les pieds au Plessis-Robinson depuis sa fuite en Afrique du Sud. DEMI DE MÊLÉE > À la mêlée, le patron, c’est Maxime Machenaud.
Le demi de mêlée international est le relais parfait de son entraîneur Laurent Labit. Sa capacité à faire jouer mais aussi à défendre n’est plus à prouver. Avec ou sans lui, le Racing n’a pas le même visage. Derrière, l’arrivée en provenance de Brive de Teddy
Iribarren apportera un peu de concurrence à Xavier Chauveau, formé au club. Mais ces deux-là, dans des registres de jeu différents, savent bien qu’il leur faudra batailler pour tenter de bousculer une hiérarchie bien établie. NUMÉROS 8 > À ce poste, la retraite de Chris Masoe a laissé un grand vide dans lequel pourrait bien s’engouffrer le jeune néo-zélandais
So’otala Fa’aso’o. Arrivé en novembre dernier, il a déjà démontré de belles capacités physiques et une faculté à faire avancer son équipe. L’expérience d’Antonie Claassen sera aussi sûrement un atout. Mais on ne remplace pas Masoe si facilement. TROISIÈME LIGNE AILE > Baptiste Chouzenoux, en provenance de Bayonne, essaiera de se faire une place au soleil à côté des internationaux évoluant à son poste. Un beau challenge pour ce jeune joueur de 23 ans au profil très aérien, ce qui pourrait séduire Laurent Travers. Toutefois, face à lui, l’ancien Bayonnais aura une concurrence de haut rang. Tenez-vous bien.
Yannick Nyanga, toujours précieux, Bernard Le Roux et ses trois poumons et Wenceslas Lauret, dont le profil de plaqueur-récupérateur s’est étoffé ces derniers mois, sont sur la ligne de départ. Quant aux jeunes Voisin et
Palu, ils tenteront de grappiller du temps de jeu.
DEUXIÈME LIGNE > À ce poste, l’historique François Van der Merwe a pris la direction de Lyon. Mais c’est le départ de l’autre Sud-Africain Grobler qui laisse un grand vide. Ce dernier s’était imposé l’an dernier comme un incontournable. Toutefois pour remplacer ces deux départs, le Racing peut compter sur des joueurs d’expérience comme l’international irlandais
Donnacha Ryan et l’international argentin Patricio Albacete. Certes, ces deux-là n’ont plus 20 ans mais leur expérience respective sera un atout certain dans les rencontres décisives. Le club des Hauts-de-Seine a également été cherché Edwin Maka au Stade toulousain. Sa puissance apportera une solution supplémentaire et une complémentarité
à un joueur comme le Fidjien
Leone Nakarawa, dont la gestuelle a déjà conquis le public ciel et blanc. Enfin le soldat Manuel Carizza, sans faire de bruit, est toujours là et répond toujours présent lorsque Laurent Travers fait appel à lui.
PILIERS > À gauche, la concurrence s’annonce sévère. Si Eddy Ben Arous, à son meilleur niveau, est intouchable,
Viliamu Afatia, international samoan, a démontré de belles aptitudes, notamment dans le jeu courant. Surtout, le Racing a recruté le Géorgien Vasil
Kakovin qui sort d’une saison difficile avec le Stade toulousain mais qui est revanchard. À droite, Tameifuna a démontré en fin de saison dernière, après avoir connu de long mois de galère en raison de soucis de santé, qu’il était capable de tenir la mêlée francilienne à lui seul. Mais il aura fort à faire avec un autre Ilien. Et Census Johnston a rejoint le Racing pour s’offrir un dernier challenge. Lui aussi offre quelques garanties en mêlée fermée. Quant au jeune Gomez Sa qui progresse à grande vitesse, il poursuivra son apprentissage. TALONNEURS > Dimitri Szarzewski,
de par son leadership et ses performances rarement décevantes, s’impose comme le numéro un du poste. Son expérience et son punch parlent pour lui. Évidemment, il n’a plus 20 ans et sait qu’il devra gérer son temps de jeu au cours de la saison à venir. Un temps de jeu qu’il partagera avec ses dignes successeurs Camille Chat et Teddy
Baubigny. Deux purs produits de la formation francilienne. Le premier est déjà international et n’est plus à présenter. Le second n’a même pas 20 ans mais on dit dans l’entourage du Racing qu’il est promis à un bel avenir. ■