LE BO CHANGE DE BRAQUET
LA SEMAINE DERNIÈRE, LE CLUB BASQUE A ANNONCÉ UNE AUGMENTATION DE CAPITAL. ON VOUS LIVRE ICI LES DESSOUS DE CELLE-CI, AINSI QUE SON MONTANT. UNE MONTÉE EN PUISSANCE QUI PROUVE QUE LE BO VEUT RAPIDEMENT RETROUVER L’ÉLITE.
Àl’heure où les coureurs du Tour de France viennent de descendre de leurs vélos, le Biarritz olympique a lui changé de braquet. En fin de semaine dernière, le club basque a annoncé une augmentation de capital « exceptionnelle » comme l’indique le communiqué du club. Celleci résulte de la montée en puissance de la société A-Team Sports Investments (ATSI) et qui est devenue actionnaire majoritaire en augmentant ses parts de 30 % à 52 %. Selon nos informations, l’augmentation de capital ferait passer le budget du Biarritz olympique de 9 à 12 millions d’euros. ATSI est une société d’investissement française dans le sport. Elle est principalement tenue par deux hommes : Benjamin Gufflet et Bruno Ledoux qui avaient, via leur société, racheté les 30 % de parts de Serge Kampf à la disparition de l’emblématique mécène du rugby français, entrant ainsi dans le capital du BO. Bruno Ledoux n’est rien moins que la centième fortune française : il est notamment l’un des fondateurs du groupe Altice qui possède plusieurs médias tels que Libération, l’Express, l’Étudiant ou encore la chaîne d’information BFM TV. Cette augmentation de capital n’a donc rien d’une surprise : elle fait partie d’un plan d’évolution voulu après l’ère Serge Kampf, quand Benjamin Gufflet, aidé du président Nicolas Brusque, ont repris le club en tentant d’en modifier son fonctionnement, et de lui redonner avec ATSI son lustre d’antan. Ils ont contacté Jean-Baptiste Aldigé, le fondateur de l’agence d’événementiel sportif basé à Hong Kong Sport Inside Asia qui, pour rappel, avait déjà été l’intermédiaire lors de l’entrée d’un investisseur hong-kongais dans le capital du club de Bordeaux-Bègles. Cette fois, Aldigé a rejoint ATSI avec un pool d’investisseurs venant des États-Unis et de l’Asie.
ARRIVÉE D’UN NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL
C’est grâce à cette nouvelle puissance financière que les dirigeants biarrots ont réussi à recruter l’ex-manager du Stade français Gonzalo Quesada, dont l’arrivée illustre bien les nouvelles ambitions sportives de la formation basque. Si l’ensemble du secteur sportif sera piloté par le technicien sacré champion de France en 2015, le secteur administratif sera tenu par un nouveau directeur général, Christophe Chenut. Âgé de 54 ans, l’homme d’affaires possède une grande expérience du poste qu’il avait tenu à l’Équipe ou Lacoste mais aussi au sein d’équipes de football de Ligue 1 telles que Reims ou Évian Thonon Gaillard. Chenut sera chargé de gérer l’administratif, mais aussi le développement économique du club et la recherche de nouveaux partenaires grâce à son important réseau.
Avec une telle réorganisation et de nouveaux moyens financiers, l’on imagine que le Biarritz olympique ambitionne de retrouver l’élite à moyen voire court terme. Y parviendra-t-il ? L’histoire le dira. En tout cas, il est en ordre de marche.