Midi Olympique

« Ici, j’avais des amis ! »

ON PEUT LE CONSIDÉRER COMME LA RECRUE LA PLUS MÉDIATIQUE DE L’UBB, FORT DE SON UNIQUE SÉLECTION CHEZ LES WALLABIES. MAIS IL ÉTAIT DÉJÀ PASSÉ PAR BORDEAUX EN 2011-2012 SANS TROP BRILLER.

- Pourquoi ce retour à l’UBB ? Propos recueillis pas J. P.

Je voulais retrouver le rugby français qui me convient bien. Et j’avais des amis ici : Blair Conor, Ole Avei, Hugh Chalmers, Met Talebula...

Pourquoi n’étiez-vous resté qu’une année lors de votre premier passage ?

Cette expérience avait été décevante. J’avais été trop souvent blessé et je n’avais pas pu donner le meilleur de moi-même. Ensuite, je suis parti à Colomiers en Pro D2, un très bon moment. Je dois beaucoup à Bernard Goutta qui m’a totalement relancé vers le haut niveau.

Oui, car vous vous êtes retrouvé à Bath, un cador du championna­t anglais ....

La transition fut facile car le rugby qu’on joue en Angleterre est similaire à celui qu’on pratique en France. À Bath, j’ai vécu une période magnifique au milieu de joueurs très doués, surtout chez les troisquart­s (Ford, Watson, Joseph, Rokogoduni...). Nous avons quand même joué une finale face aux Saracens. Hélas, leur défense fut implacable ce jour-là et leur jeu si intelligen­t dans son ensemble.

Pourquoi êtes vous revenu pour un an seulement en Australie, chez les Reds ?

Mon retour en Australie m’a offert une sélection avec les Wallabies, contre l’Argentine à Twickenham, ce qui était très important . Mais la transition entre le rugby européen et le rugby du sud a été difficile. La façon de concevoir le jeu n’est pas la même : au nord, on pense énormément à la conquête, au sud, on ne pense qu’à jouer, jouer, encore jouer.

Au fait, la presse australien­ne avait relevé un record statistiqu­e à l’occasion de votre sélection...

Oui, je suis revenu en équipe nationale, onze ans après ma première convocatio­n dans le groupe, c’était en 2005 pour une tournée en Europe. J’avais d’ailleurs joué à Bordeaux contre les Barbarians français, mais je n’avais pas disputé de tests.

Quel est votre profil ?

Je suis un porteur de ballon, c’est sûr, j’aime ça. On va m’attendre dans ce registre. je peux jouer numéro 8 ou numro 6, côté fermé. Je suis trop lent pour jouer côté ouvert. Je peux aussi sauter en touche, chose que je ne faisais pas il y a six ans. Bath m’a aussi appris ça. Je dois encore m’améliorer dans le jeu aérien, ainsi que dans les rucks défensifs, je ne «vole» pas assez de ballons.

Quels sont les joueurs bordelais qui vous avez marqué en 2011-12 ?

Julien Rey qui est toujours là, il a tellement de classe, ainsi que Ole Avei que je connaissai­s déjà en Australie. Camille Lopez m’avait aussi beaucoup marqué, ainsi que Matthew Clarkin, un capitaine hors du commun.

Tout le monde a remarqué que vous avez perdu beaucoup de poids par rapport à 2011-2012 ...

Oui, énormément. À Bath, j’ai appris àm e nourrir juste ce qu’il faut pour m’entraîner. Avant, je mangeais un peu n’importe quoi, pour le plaisir.

À côté du rugby, que faites-vous comme loisir ?

J’aime bien faire du body-board, j’aime bien la pêche aussi.

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