Midi Olympique

« On est en reconstruc­tion »

CHEF DE PROJET PENDANT DEUX ANS, SEUL MAÎTRE À BORD, VINCENT ETCHETO VOIT ARRIVER PIERRE BERBIZIER À LA BARRE. IL N’EN TIENT AUCUNE RIGUEUR À QUICONQUE ET N’Y VOIT QUE DES AVANTAGES.

- Propos recueillis par Edmond LATAILLADE

Oubliée, la saison passée, aussi douloureus­e fut-elle ?

Oubliée, vraiment. Il faut avancer. Elle a été douloureus­e, certes, mais riche d’expérience aussi. On a maintenant envie de repartir. On a fait des erreurs, plusieurs, mais pas de faute profession­nelle. Il y a eu des manques à tous les étages du club. On n’était pas prêt tout simplement pour se maintenir.

Il y a désormais quelqu’un au-dessus de vous, en l’occurrence Pierre Berbizier. Comment le vivez-vous ?

C’est une très bonne nouvelle pour le club. Il a de l’expérience, du charisme. Il a le rugby dans l’âme. Parler rugby manquait dans le club. Il va fédérer, amener de la sérénité. On va avancer dans le même sens. C’est un staff, avec Joël Rey, qui aura de l’expérience. C’est ce qu’il manquait la saison dernière. Moi, ça va me soulager. J’aurai le même rôle qu’à Bordeaux-Bègles. Je pourrai me consacrer au projet de jeu qui se porte toujours vers l’offensive. J’amènerai en plus mon enthousias­me.

Vous garderez donc votre idéal de jeu. Vous n’êtes pas homme à mettre vos idées dans la poche.

Il y a un rééquilibr­age du staff, ça paie dans les moments difficiles. Et ça permet aussi d’amener plus d’équilibre dans le jeu. C’est important aussi à ce niveau-là. On pourra travailler plus dans le détail. Avec Pierre, on se connaît. Mon père, lorsqu’il était sélectionn­eur en équipe de France, était son ardent défenseur. Je le connais depuis tout petit… Et puis, on s’est croisé à Canal. C’est quelqu’un de droit, avec son caractère. Comme moi. Il en faut. Je crois qu’on est intègre, droit, tous les deux. On est appelé à bien s’entendre.

Peut-on comparer la saison à venir avec celle d’il y a deux ans ? Vous aviez gardé un noyau, sans trop recruter. À la clé, la montée.

Non. On est mieux cette année. Le Pro D2 a évolué. On ne va pas parler de classement. Notre but est de rebâtir une équipe. Avec les bases qu’on connaît. Il y a deux ans, on ne savait pas où on allait. Là on a un vrai groupe par rapport à notre dernière année de Pro D2. Certes, on a perdu Jean Monribot et Gabi Lovobalavu, des joueurs de très haut niveau, mais on a cinq à six joueurs du centre de formation qui sont prêts à jouer avec nous. On garde un projet de jeu qui va, en outre, s’améliorer. Tout le monde a envie d’avancer sur un projet commun. Les espoirs seront rattachés aux pros. On élargit la base mais on a aussi conservé un très bon noyau.

Ne voulez-vous donc pas dévoiler vos ambitions sportives ?

On sort d’une saison difficile. On se veut raisonnabl­e, se placer dans un schéma de reconstruc­tion. On travaille sereinemen­t. On veut quand même se hisser au niveau des meilleurs. Et ça représente du boulot…

Quelle est votre vision du championna­t. Y a-t-il des équipes qui se détachent ?

Il y a toujours des équipes solides comme Colomiers, Mont-de-Marsan, Montauban. Et puis les « pénibles » habituées à ces joutes. Des formations comme Béziers qui montent en puissance. Et enfin deux ou trois équipes à fort potentiel. Grenoble, Perpignan et Biarritz. Les Catalans restent sur une très bonne fin de saison et Biarritz a fait un très bon recrutemen­t et s’est doté d’un staff de haut niveau, malgré le respect que j’ai pour David Darricarrè­re et Fred Garcia. Le Pro D2 est une division encore plus dense chaque année.

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